Article paru sur le site de pourseformer
Depuis mardi 19 mars au soir, Thierry Repentin n’est plus ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage, et ne devrait pas être remplacé, selon l’entourage du Premier ministre. Nommé aux Affaires européennes suite à la démission de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, et aux mouvements gouvernementaux qui ont suivi, il laisse une réforme en chantier, pourtant considérée comme une priorité par le président de la République, François Hollande. Michel Sapin, ministre en titre de la Formation professionnelle, reprend donc le dossier. Le point sur le calendrier, déjà complexe avant son départ…
Un GPS “spécial compte individuel” aurait déjà été bien utile pour comprendre le parcours du marathon officiellement lancé le 18 mars par le désormais ex-ministre de la Formation professionnelle, Thierry Repentin. Il avait alors reçu à l’occasion de l’examen en séance plénière par le CNFPTLV (Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie) le rapport de son groupe de travail “ad hoc”.
Publié dans Le Monde Économie du 11/03/2013
L'organisation, le financement et la mise en oeuvre de la formation professionnelle des publics en difficulté sont en passe de relever exclusivement du marché et de la concurrence. Feutré et peu visible, ce pas de plus dans le libéralisme économique aura des conséquences notables.
En adoptant le modèle européen des "services d'intérêt économique général" (SIEG) pour les organismes de formation continue, quand ils avaient la compétence juridique et la possibilité politique de procéder autrement, l'Etat et de nombreuses régions françaises vont accentuer la déréglementation de la formation professionnelle des publics en difficulté, notamment des chômeurs.
Ce choix inattendu de la part d'exécutifs de gauche sacrifie l'intérêt général et le service public à la marchandisation sous couvert de mise en conformité avec les textes européens sur les aides de l'Etat.
De Hervé ASQUIN (AFP) – 04/03/2013
BLOIS (Loir-et-Cher) — François Hollande a annoncé lundi qu'un projet de loi sur la réforme de la formation professionnelle serait "prêt" d'ici à la fin de l'année afin de remettre de l'ordre dans le maquis d'un secteur souvent décrié et de le recentrer sur les jeunes et les chômeurs.
Quelque 32 milliards d'euros sont consacrés chaque année à la formation professionnelle, un "investissement nécessaire", selon le chef de l'Etat, mais qui "ne donne pourtant pas toujours les résultats que l'on pourrait en attendre".