Déclaration des délégations SUD FPA et CGT AFPA au CRE Auvergne Juillet 2019 : la CFDT AFPA, servile et inconséquente, se trompe de cible !
Monsieur le président du CRE, Madame la directrice des ressources humaines,
Mesdames, messieurs les élus du CRE et représentants syndicaux,
Lors du CRE extraordinaire du 20 juin 2019 alors que les membres élus du CRE s’apprêtaient à rendre un avis sur le projet de réorganisation de l’Afpa, la délégation CFDT a fait lecture d’une déclaration mettant directement en cause les organisations syndicales CGT & SUD FPA, en les accusant d’avoir « une attitude irresponsable » et de se désintéresser « totalement des attentes des salariés ».
De quelles attentes de salariés parlez vous donc ? de celles de continuer à travailler dans une AFPA où il ferait bon travailler, où ils se sentent bien et où le travail a du sens ? ou parlez vous de l’attente de salariés désireux de quitter au plus vite une AFPA devenue folle et anxiogène ?
Dés le 18/10, la CGT et SUDFPA ont combattu ce plan parce que justement il n’assure pas la pérennité de l’AFPA et plus encore la santé au travail de ses salariés. Progexa l’a largement souligné. La CFDT a accompagné dans un premier temps la démarche unanime de l’ICCHSCT avant de s’en détacher , d’abord en se rangeant du côté de la direction lors du refus de la médiation puis par un courrier au tribunal le 22 mai disant qu’elle n’interviendrait plus. La CGT et SUDFPA seuls ont accompagné la démarche jusqu’à ce que le tribunal donne raison à l’instance.
La décision du tribunal de Bobigny du 27 juin dernier est claire : elle ordonne – et non pas demande – à la direction générale de l’Afpa de suspendre la mise en œuvre de son projet de réorganisation jusqu’à ce qu’il ait été procédé à une évaluation “précise” des risques psychosociaux en particulier des formateurs et des assistant(e)s et la présentation d’un plan de prévention des risques prévoyant des mesures primaires et des mesures permettant de garantir au personnel demeurant dans l’entreprise après la restructuration, des conditions normales de sécurité et de santé au travail compte tenu du niveau des risques de souffrance au travail et des risques psychosociaux.
Pour autant, nous n’avons pas lu ou entendu la CFDT dénoncer l’irresponsabilité de la direction générale qui a éludé cette question cruciale des RPS et plus encore qui a tout fait pour anticiper un plan qualifié de dangereux par la juge , et ce alors que l’ICCHSCT avait esté en justice dès le mois de février et que par ailleurs l’homologation du plan n’était pas acquise.
De fait, tous nous subissons aujourd’hui une situation paradoxale créée par une direction générale qui a tout fait pour devancer la mise en oeuvre d’un plan dont elle n’avait nullement anticipé qu’il pouvait être désavoué et stoppé. L’irresponsabilité c’est ça !
20 jours aprés la décision de la juge, la directrice générale vient tout juste d’annoncer qu’elle renonçait à sa demande d’homologation, qu’elle allait se conformer à l’ordonnance du juge tout en faisant appel , des fois qu’elle puisse se passer d’un travail sérieux sur les RPS alors que ses salariés ont largement dépassé le stade des risques et endurent les TPS ! L’irresponsabilité c’est ça !
A nouveau la DG plonge le personnel dans l’incertitude, notamment en énonçant une contradiction – on se conforme mais on fait appel – et un calendrier tout à fait hypothétique….Une fois encore, dans son message , elle ne se soucie QUE de ceux qui voudraient partir et qui seraient retardés, et ce alors que nombre d’entre eux n’ont pas leur poste supprimé…A l’inverse, Pas un mot pour ceux dont les emplois sont supprimés, qui n’ont rien demandé…et surtout pas de partir vite ! et enfin pas un mot pour les conditions de travail de ceux qui vont rester…la majorité pourtant ! l’irresponsabilité continue et on attend avec impatience la prochaine communication CFDT . Allez vous encore cautionner cette irresponsabilité là ?
La feuille de route proposée début avril à la directrice générale par la CGT et SUD FPA est toujours sur la table : elle propose d’inverser la méthode de conduite d’un éventuel plan: travailler d’abord sur les solutions alternatives, prévenir les risques psycho-sociaux, et ensuite seulement si cela s’avérait nécessaire un plan de départ volontaire aux meilleures conditions possibles pour les salariés dont les postes seraient supprimés.
La responsabilité c’est cela : tout faire pour préserver ce formidable outil qu’est l’AFPA ; tout faire pour préserver la santé au travail de ses salariés ; tout faire pour qu’aucun un salarié ne soit lésé au profit d’un autre.
En conclusion, rappelons tout d’abord une déclaration extraite d’un communiqué de presse du président Barou datant de Novembre 2016 suite à l’ordonnance du passage à l’EPIC au 1 Janvier 2017 :
« Les engagements ont été tenus, les règles juridiques respectées, et les missions de service public clarifiées. L’EPIC sera créé au 1 Janvier 2017.Dans l’intérêt général, l’Afpa est ainsi pérénisée.Car, si l’Afpa n’existait pas, il faudrait l’inventer !! »
et enfin La conclusion du rapport de Progexa :
“C’est pourquoi il convient de reprendre le projet, en plaçant la construction d’un rapport de confiance au centre comme fondement de la nouvelle organisation”. Nous en sommes bien loin.
19 juillet 2019 9:27