Cholet : régime sec à l’AFPA
Article paru dans Lutte ouvrière du 17 Mai 2013
A l’AFPA (Association professionnelle pour la formation des adultes) de Cholet, des stagiaires viennent d’apprendre que la formation de camionneur qu’ils devaient commencer était tout simplement annulée. Résultat : cinq formateurs sont sur le carreau et les vingt participants prévus se retrouvent sans même une solution de rechange.
La situation est tendue depuis plusieurs années à l’AFPA de Cholet. Cela a commencé quand les AFPA dans leur ensemble ont cessé d’être gérées par l’État pour l’être par les conseils généraux. Il appartient désormais au conseil général du Maine-et-Loire de faire des appels d’offres pour ouvrir une formation… et de la fermer quand il estime manquer de l’argent nécessaire.
La situation s’est largement dégradée ces derniers temps, à tel point que toutes les formations du mois de juin ont été annulées. Du coup, les salariés de l’organisme sont en attente : à l’heure qu’il est, ils ne savent même pas ce qui va advenir des formations planifiées pour les mois suivants.
L’AFPA de Cholet a organisé récemment une réunion d’information, au cours de laquelle des responsables sont allés jusqu’à évoquer la possibilité de fermeture du centre. Plusieurs participants – stagiaires, ex-futurs stagiaires ou formateurs – ont exprimé leur écoeurement devant cette situation, pointant du doigt la responsabilité du gouvernement Hollande-Ayrault. Pendant la campagne présidentielle, la gauche avait laissé entendre qu’elle mettrait les moyens pour aider les travailleurs licenciés à se reconvertir. Mais visiblement, même cela est de trop pour ce gouvernement qui réserve les aides sonnantes et trébuchantes au grand patronat.
Correspondant Lutte ouvrière
16 mai 2013 5:38