Monologue patronal – Déclaration SUD FPA à la réunion de NAO du 20 02 2014
Votre note de réflexion sur le dialogue social , pardon sur le monologue patronal, est pour SUD FPA complètement inadmissible.
Nous ne partageons pas votre diagnostic sur le passé. La responsabilité de l’Etat est entière et il doit payer. Le dialogue social n’est pas non plus refondé à l’AFPA.
Vous écrivez : « Si l’AFPA ne retrouvait pas son équilibre, la disparition de l’AFPA nationale est probable tant il nous semble exclu que les financeurs maintiennent durablement leurs concours…si cela se produisait…nul ne peut garantir que l’ensemble des salariés de l’AFPA aurait son emploi maintenu, soit par maintien d’activité soit par transfert dans des services nationaux ou régionaux.»
Nous n’acceptons pas que vous manipuliez les salariés par là où vous savez leur faire mal, la peur de perdre leur emploi. Cela porte un nom, perversité.
Nous n’acceptons pas que vous fassiez appel à une pseudo opinion publique qui risquerait de ne pas comprendre une hausse des rémunérations à l’AFPA.
Nous n’acceptons pas le chantage que vous exercez sur les organisations syndicales et sur les salariés.
Nous n’acceptons pas que vous n’ayez pas démenti, prouvant ainsi votre complicité active, les graves erreurs du rapport de la cour des comptes.
Nous n’acceptons pas non plus vos entraves puisque vous avez déjà fixé 0 budget pour toutes les négociations.
Nous pensons que l’AFPA a les moyens de procéder à des augmentations de salaires en renonçant à des investissements inutiles et en répartissant mieux la masse salariale, et nous les demandons. Nous pensons même que ces augmentations sont une condition de retour à l’équilibre.
Nous ne reconnaissons pas votre diagnostic de sous activité et de sous production si vous n’en énoncez pas les causes.
Pour nous, le modèle posé dans la refondation n’est pas capable de surmonter la crise; au contraire, il l’accompagne et l’aggrave. L’AFPA ne sera pas sauvée tant que la responsabilité de l’Etat ne se traduira pas par un paiement de ses dettes et par un retour à la subvention publique pour le financement de la formation professionnelle pour adultes.
Soit dit en passant, nous avons renoncé à comprendre des expressions qui parsèment votre texte, telles que “offre globale et citoyenne”, “intelligence et bienveillance de tous pour que chacun et caetera”, ainsi que votre “attachement comme vos partenaires (les banques bien sûr) à une négociation dans le réel”. Parce que nous, nous sommes où ? Pas dans le réel ?
Nous n’acceptons pas non plus votre utilisation des travaux du CNAM.
Enfin, nous n’acceptons pas que votre note ait été déjà diffusée à l’interne dans les CRE et ailleurs confirmant que l’objectif est bien de faire peur aux salariés, avec l’instrumentalisation des organisations syndicales.
Les IRP ne sont pas la chambre d’enregistrement des monologues patronaux.
Comme vous voulez fixer et le contenu et le rythme, dans ce cas, faites le seul.
Tant que votre note n’aura pas été retirée, tant qu’un démenti des erreurs contenues dans le rapport de la Cour des Comptes n’aura pas été publié, SUD FPA ne participera pas à toutes les réunions des IRP convoquées par la direction et aux négociations, ce à partir d’aujourd’hui.
Nous demandons également au personnel de boycotter la diffusion du 14 mars du monologue du président Barou.
20 février 2014 3:43