Accord unedic : des économies sur le dos des chômeurs-euses
La nouvelle convention chômage signée entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et FO, impose une cure d’austérité de 400 millions d’euros aux chômeurs-euses, aux précaires et aux intermittent-es. La CGT et la CGC ont rejeté cet accord.
Après la loi de sécurisation de l’emploi facilitant les licenciements, le pacte de responsabilité finançant le patronat sans conditions, l’accord UNEDIC poursuit la destruction des garanties sociales et la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population.
La survalorisation des signataires sur les droits rechargeables, consistant à garder le reliquat de ses droits en cas de nouvelle période de chômage, est la moindre des choses puisque ce sont nos cotisations, mais surtout elle vise à masquer un nouveau recul des droits :
– Réduction du plafond d’indemnisation de 57,4 % à 57 % du salaire brut.
– Augmentation du délai de carence pour l’accès aux indemnités, de 75 jours auparavant à 180 jours.
– Recul de l’âge à 62 ans pour toucher les allocations jusqu’à la retraite et prélèvement de cotisations pour les plus de 65 ans.
– Réintégration des intérimaires dans le régime général et donc suppression des contreparties légitimes face à la super flexibilité subie.
– Nouvelle attaque contre le régime des intermittent-es en sapant, de convention en convention leurs droits, aujourd’hui c’est le plafonnement de leur allocation mensuelle et la hausse des cotisations.
Le Medef a refusé de parler hausse des cotisations patronales, surtaxation des contrats courts, afin de transférer une nouvelle fois sur les chômeurs-euses et les salarié-es le coût de leur politique de licenciements, d’emplois précaires.
Les associations de chômeurs, des intermittent-es, et des organisations syndicales rejetant cet accord, doivent poursuivre la mobilisation pour bloquer l’agrément du gouvernement à ces nouveaux reculs sociaux.
Aucune intimidation policière, comme lors de l’évacuation du carreau du temple des manifestant-es, n’empêchera notre détermination à défendre nos droits.