Chimie à Compiègne : déclaration du CRE Picardie
C’est avec stupéfaction que les membres du CRE ont appris que le centre de Compiègne n’est plus Centre de Référence National (CRN) tel qu’il avait été présenté au CCE de décembre 2012.
Au CCE de la semaine dernière, septembre 2014, ces CRN ont été rebaptisés « Centre Stratégique National » (CSN) et dans la nouvelle liste, il n’y a plus Compiègne.
Contrairement à certains échos, ce n’est pas seulement un désaveu de l’équipe pédagogique, mais surtout un désaveu de la direction générale envers la direction régionale et de l’action commerciale de la région Picardie.
Le désaveu dépasse même le cadre du centre de Compiègne : il affecte toute la région Picardie puisque maintenant la Picardie fait partie des rares régions qui n’ont pas de CSN.
En l’absence d’explication de la part de la direction, pire même de communication car la direction du centre s’est bien gardée d’en informer officiellement les salariés, tentons de vérifier sur quels critères un centre est reconnu CSN :
1.Centre situé dans un bassin d’emploi cohérent avec le secteur
2.L’offre de formation couvre tous les titres de la filière et tous les niveaux
3.L’existence d’un collectif de formateurs spécialisés
4.La présence d’un plateau technique dédié
5.Potentiel de développement
6.Présence d’un service d’hébergement et de restauration
Cette décision dite « stratégique » ressemble fort à celle prise par d’autres, auto-désignés stratèges de l’AFPA, c’est-à-dire ceux qui ont décidé de fermer la formation Chimie d’Orléans/Olivet il y a 4 ans, soulevant l’incompréhension des formateurs et de la branche professionnelle locale. Imaginez une formation chimie située en plein cœur de la « Cosmétic Valley », la plus grande technopole au monde dans le domaine de la cosmétique qui regroupe 300 entreprises et 36000 emplois dont 9000 uniquement pour la chimie. Cette formation avait un groupe de stagiaires en alternance chaque année.
On dit que le ridicule ne tue pas, il semble que dans ce cas-là, ce ne soit plus vrai ; il y aura bien une victime de cette décision : la crédibilité de l’Afpa auprès de la branche professionnelle.
Comment réagiront les responsables de formation des entreprises de chimie quand ils apprendront que l’AFPA sous-traite avec l’organisme de formation leader sur le marché dont l’expertise en formation chimie dans la région Rhône-Alpes est indiscutée ? Combien d’entre eux seront tentés d’aller voir directement le concurrent, plutôt que de passer par un intermédiaire qui n’a pas les moyens de ses ambitions ?
19 septembre 2014 7:30