Au revoir Pierre
Ce texte a été lu lors de la cérémonie pour Pierre.
Au revoir Pierre,
Parti bien trop vite rejoindre tous ceux qui comptaient pour toi et qui sont déjà partis.
Au revoir Camarade,
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camarade de lutte déterminé, tu ne concevais pas de militantisme sans action, tu ne supportais pas l’injustice
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camarade engagé dans de multiples réseaux qui ont bénéficié de toute ton énergie :
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Sud FPA dans lequel tu étais investi pour ta région, dans l’équipe nationale et dans le travail de trésorerie
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Solidaires Auvergne dont tu étais un des principaux animateurs et qu’il t’arrivait aussi de représenter au niveau national. Tu n’avais pas ton pareil pour l’organisation des manifs, l’animation et la prise en charge des formations, tu portais encore tout récemment le projet d’une structure organisant les précaires.
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Education Sans Frontières, où tu as été sans relâche, avec ta famille, au coté des plus démunis
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camarade professionnel, tu aimais profondément ton métier de formateur et tu ne supportais pas qu’on t’empêche de l’exercer correctement. Tu étais de tous les combats pour stopper le processus de démantèlement de l’AFPA et pour défendre les droits à la formation pour les demandeurs d’emploi.
Ta générosité, ta gentillesse étaient sincères et profondes et tu ne savais que répondre « oui » à toute demande d’aide.
Au revoir Compagnon,
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compagnon d’échanges, de débats, nous nous souviendrons à la fois de tes « coups de gueule » et de ton indéfectible bonne humeur : tu n’avais pas ton pareil pour faire retomber la pression d’un débat houleux par une phrase qui nous faisait tous exploser de rire !
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compagnon généreux, compagnon de partage de repas chaleureux que tu savais si bien animer. Nous n’oublierons pas ton bonheur de nous recevoir chez toi , à plus de trente, lors d’un récent congrès et de ton plaisir à nous faire découvrir les produits de ta région, dont tu disais sans vergogne qu’ils étaient les meilleurs au monde.
Avec ta famille, nous avions encore besoin de toi.
Nous ne savons pas contre qui, contre quoi, exprimer notre colère que tu partes si vite.
Il nous reste à serrer les coudes, à compter les uns sur les autres pour poursuivre le chemin, pour poursuivre les combats, tes combats.
Solidaires de tes idées et idéaux, nous le serons et garderons vivante la mémoire de toi.
Le 12/12/2014