Le notable de Dijon retourne à ses affaires
Alors que le ministre du travail actuel, M. Rebsamen, s’apprête à partir du gouvernement contre sa volonté pour non-cumul des mandats, l’heure est au bilan après 16 mois de « présence ». Avec plus de 200.000 nouveaux chômeurs-ses et le renforcement de leurs contrôles, une casse des institutions représentatives du personnel (CE, DP, CHSCT) de la présence syndicale dans les entreprises, une réforme au rabais de la formation professionnelle, de l’apprentissage ou encore de la pénibilité, un bilan catastrophique de la négociation collective dans les branches, hausse de la précarité, le ministre a appliqué avec zèle la politique gouvernementale au service du patronat.
Le comble de la provocation est atteint quand il continue à se pavaner le 10 août en déclarant qu’il « est fier de son bilan » ou encore qu’il était apprécié par les organisations patronales et syndicales (en employant le terme « partenaires sociaux », dans lequel nous ne nous reconnaissons pas).
Etre fier d’un bilan aussi catastrophique pour les salarié-e-s et le monde du travail relève de l’imposture. Dans tous les cas, l’Union syndicale Solidaires ne regrettera pas celui qui fut choisi en tant que Ministre parce que proche du président, et non pour ses compétences sur un sujet qu’il n’a jamais réellement maîtrisé.
Pour Solidaires, ce n’est pas une question de « personnes » mais de la politique qui sera menée. Au lieu de s’attaquer au « coût du travail » pour une compétitivité fantasmée, le gouvernement devrait s’attaquer au coût du capital en lançant de grandes réformes favorables aux salarié-e-s et aux chômeurs-ses. Chacun-e doit pouvoir bénéficier du droit effectif à un emploi, à des conditions de travail et de salaires décents, et de droits démocratiques comme les libertés syndicales dans toutes les entreprises : c’est une question de choix et de volonté politique pour lesquels des millions de salarié-e-s se battent quotidiennement. Plus que jamais des mesures radicales comme la réduction du temps de travail, la redistribution des richesses et la transition écologique de l’économie s’imposent !
24 août 2015 1:32