Déclaration SUD FPA en début de Négociation Accord Personnel Handicapé AFPA
1ère réunion du 02/09/2015
En préambule, nous voulons rappeler à la direction que cet accord est le seul accord signé par les 4 organisations syndicales représentatives de l’AFPA, le seul accord que SUD FPA a signé. Nous l’avons signé parce que nous avons réussi à inverser sa logique en faveur des personnels handicapés.
Il faut bien entendu conserver ce principe mais il faut aller plus loin.
Les droits formels de l’accord 2012/2015 doivent devenir réels.
La condition d’application est l’information des salariés eux-mêmes non plus pour qu’ils se déclarent mais sur leurs droits, sur tous leurs droits qui doivent devenir opposables. Une autre condition d’application est que les indicateurs de l’accord soient plus précis et surtout qu’ils soient suivis au niveau national et régional, en tout premier lieu par la direction. Est-il normal d’apprendre en commission de suivi que les reclassements internes ne sont pas recensés au niveau national alors que l’indicateur figure dans la liste !
Des droits supplémentaires, évidents pourrions nous dire, doivent être ajoutés.
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Le handicap est une cause possible de discrimination. L’AFPA doit s’assurer qu’il n’en est pas ainsi. SUD FPA demande donc que la situation de l’ensemble des travailleurs handicapés soit examinée au regard de l’égalité professionnelle (salaires, promotion, formation,etc) et que les écarts injustifiés soient rattrapés comme il en va de l’égalité entre les hommes et les femmes.
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Le handicap peut rendre problématique le maintien dans l’emploi. Des handicaps évoluent défavorablement. Ces évolutions sont prévisibles. SUD FPA demande donc que l’évolution des capacités et compétences professionnelles des travailleurs handicapés soit déterminée pour qu’une véritable prévention du risque de perte d’emploi puisse être réalisée, plusieurs années à l’avance.
L’application des droits et les droits supplémentaires doivent être traduits dans un budget sincère.
La sincérité du budget s’apprécie à plusieurs niveaux :
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il faut d’abord distinguer la part légale du budget, ce que l’AFPA aurait du dépenser, accord ou non, et sa part conventionnelle, celle qui fera l’objet ou non de l’accord.
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Il faut aussi que le budget comprenne les aides que l’AFPA sollicite et recoit (AETH, AGEFIPH,etc). Il existe des aides à l’aménagement des postes de travail, il existe des aides pour la réduction de la durée de travail des travailleurs âgés, il existe des aides compensant la lourdeur des handicaps.
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la part du budget qui ne serait pas dépensée doit trouver une autre affectation prévue dans l’accord, par exemple sous forme de don à l’AGEFIPH.
Enfin, la pyramide des âges du personnel handicapé de l’AFPA, près de la moitié a plus de 55 ans, appelle un changement d’implication : des objectifs d’embauche et de maintien dans l’emploi beaucoup plus élevés doivent être définis. Cependant, seuls des engagements clairs et suivis permettront leur réalisation.
2 septembre 2015 10:06