Solidarité avec les réfugiés ; accueil des démunis.
Déclaration SUD FPA en sortie de CCE AFPA du 10 septembre 2015
L’asile est un droit.
Nous exigeons du gouvernement qu’il appuie sans équivoque un accueil des réfugiés dans tous les pays de l’Union européenne, et naturellement en France dans tous les logements et locaux vacants et réquisitionnables, afin que ces hommes, ces femmes et ces enfants retrouvent leurs droits élémentaires d’êtres humains.
La situation de ces réfugiés rappelle celle que vivent les exclus et les SDF ainsi que des migrants arrivés il y a des années et qui sont encore sans toit. Nous exigeons du gouvernement qu’il leur apporte le même soutien.
La direction de l’AFPA a été sollicitée par le gouvernement (ministère du logement par le canal des préfectures) pour ouvrir ses hébergements disponibles (à hauteur de 2 000 dans un premier temps).
La direction de l’AFPA a précisé dans un communiqué qu’elle n’accueillerait que les personnes isolées alors que des logements de fonction inoccupés peuvent accueillir des familles.
SUD FPA rappelle à la direction :
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qu’elle doit impérativement mettre en œuvre des organisations et des moyens en personnel et en matériel qui ne laisseront pas les salariés de l’AFPA concernés seuls face à cette urgence.
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qu’il est nécessaire d’informer et de consulter les CHSCT des centres accueillants afin de mettre en place des conditions d’accueil dignes tant pour les réfugiés que pour le personnel (par exemple, seuls les locaux salubres doivent être ouverts; les horaires de la restauration adaptés) ; qu’une surveillance médicale à l’accueil et pendant le séjour doit être systématisée afin de diagnostiquer et soigner les pathologies dont souffrent les réfugiés.
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que les CRE et CE doivent également être informés et consultés et qu’un plan national d’accueil doit être présenté pour avis au CCE.
SUD FPA situe donc bien cette action dans le domaine du travail pour les personnels concernés, et non dans celui du bénévolat.
SUD FPA met aussi en garde la direction de l’AFPA sur l’utilisation opportuniste de cette situation d’urgence à des fins de communication interne et externe, au détriment de l’action réelle.
Enfin, cet accueil ne doit pas laisser oublier la situation précaire d’un nombre important de stagiaires à qui l’AFPA réclame, quelle que soit la politique régionale d’aide aux stagiaires, un prix pour leur hébergement, leur restauration et parfois leur connexion Internet. L’AFPA forme des demandeurs d’emploi sans ressources, de plus en plus abandonnés par l’Etat et les régions. Il est temps que l’Etat et les directions nationale, régionales et locales de l’AFPA se souviennent de leur existence.
11 septembre 2015 7:54