Déclaration SUD FPA au CCE du 27 10 2015
Quand vous êtes arrivés en 2012, dans la chemise du sauveur, tout allait changer…
Fin 2015, où en sommes-nous ?
Désastre, catastrophe, débâcle…
Le chiffre d’affaires est passé de 810 à 700 Millions € et la dégringolade n’est pas finie…
Les effectifs ont suivi la même pente, passant de 9 000 à 8 000 ETP.
Vos pertes cumulées s’élèvent à 400 Millions €.
Vous avez endetté l’AFPA à hauteur de 400 Millions €, obligations associatives, passif social et affacturage, Dailly, découvert…
Les charges financières qui en découlent représentent 15 Millions € par an, ce qui veut dire que chaque salarié est redevable de 2 000 € par an.
En revanche, vous avez conservé, voire accru, une hiérarchie pléthorique, surpayée et souvent incompétente…En plus des 2 000 € de charges financières, chaque salarié doit aussi assumer la charge annuelle de 14 000 € pour faire vivre cette hiérarchie…Le boulet de l’AFPA.
Vous avez contribué à légitimer un mouvement de casse, de marchandisation et de balkanisation de la formation professionnelle qui réduit à sa plus simple expression le bien commun de la formation,
Ce mouvement privilégie :
– les compétences au détriment de la qualification
– l’emploi au détriment du métier
– Le territoire au détriment de la nation républicaine
– Le capital au détriment du travail.
Ces résultats économiques et cette casse se traduisent dans les centres par une baisse de la qualité des formations, par une baisse de la qualité du travail, une déqualification des métiers, une désorganisation généralisée et par un fort absentéisme.
Or vous rejetez la responsabilité de vos erreurs stratégiques sur le personnel en faisant exercer par votre management un chantage à l’emploi et une obligation à la mobilité. Vous utilisez même le chômage partiel pour faire peur. Votre objectif est que le personnel intériorise votre logique et fasse preuve de soumission et de culpabilité.
Vous ne faites qu’appliquer les méthodes néolibérales à l’AFPA.
Pour SUD FPA, il faut que l’Etat reprenne la main sur tout le financement de l’AFPA et que le personnel dans ses collectifs de travail reprenne la main sur son travail et sur son organisation.
Pour signifier l’urgence de changer de politique, nous quittons la séance.
27 octobre 2015 4:12