Compte rendu SUD FPA du CCE extraordinaire du 27 10 2015
En ouverture de séance la secrétaire du CCE lit la déclaration des élus du CCE, au sujet des très mauvais résultats de l’AFPA.
Le DG reconnaît que cette déclaration est incontestable à l’exception du délabrement des plateaux techniques…Il se trouve en effet que les plateaux techniques ont été fort appréciés par la Ministre du travail lors de sa visite à Marseille la Treille (L’AFPA a montré à la ministre les plus beaux ateliers du centre en oubliant de lui dire que les investissements sont réduits à rien depuis des années faute de trésorerie et en faisant disparaître la plupart des stagiaires . Pas montrables ?)
Puis le DG informe le CCE que l’Afpa remet, ce soir au secrétariat aux affaires européennes (SGAE), le dossier de justification de l’EPIC. Le SGAE le défendra auprès de la commission européenne…
Selon le DG trois obstacles seront à surmonter. Il faudra justifier : les aides passées (les 200 millions € des obligations associatives), le transfert de l’immobilier et les les subventions futures.
Justifications avancées par la direction :
Les aides passées se justifient surtout par la restructuration imposée à l’Afpa équivalant à un plan social de 1 100 personnes coûtant 160 millions d’euros, plus quelques fermetures de sites…(Et donc la situation de l’AFPA aurait justifié un plan social ! Pourquoi la direction ne l’a-t-elle pas déclenché ? L’ensemble des salariés de l’AFPA auraient été dotés de droits.)
Le transfert de l’immobilier serait justifié par le fait que l’Afpa débarrasse l’Etat d’une « ruine » (sic) (donc pour le DG les salariés de l’AFPA peuvent travailler dans des ruines…et la T9 bien sûr est une ruine…en effet, ruineuse)
Les subventions à venir seraient justifiées par la mise en place « d’un bloc concernant l’accueil de migrants » et (en filigrane) l’ingénierie et la formation des demandeurs d’emploi, missions de service public qui ne sont pas destinées à être rentables. (mais il faudra justifier le moindre euro)
Le retard de paiement social et fiscal s’élève toujours à 80 millions d’euros et il n’y a pas de moratoire. (Ce qui veut dire que l’AFPA n’a pas encore commencé à rembourser cette dette)
Les obligations associatives (l’argent prêté par l’Etat) dans le cas de la transformation en EPIC se transformeraient soit en subvention d’investissement soit en dotation en capital…(mais pourraient aussi rester une dette)
Notre DG a eu une parole émue pour les managers en souffrance qui sont malheureusement victimes d’injonctions paradoxales (à qui la faute ?)
LE DG a confirmé que l’EPIC en lui-même n’apporterait pas d’activité nouvelle à l’AFPA… (La voilà la bonne nouvelle ! Il fallait vraiment sabler le champagne!)
Le reste des « informations » n’est que propos de comptoirs nous rapportant les soi-disant petits arrangements lors de cocktails mondains ou dans les couloirs de ministère. Aux dires de notre DG, si la gouvernance de l’Afpa n’hantait pas ces lieux, le gouvernement ne saurait pas comment faire pour traiter les problèmes de la formation professionnelle (très fort le DG !!! …L’Etat n’a pas attendu la direction de l’AFPA pour définir sa politique de régionalisation de la formation et son abandon de notre association).
Après quelques expressions syndicales et défausses directoriales, la délégation SUD FPA a lu sa déclaration (ici) et a quitté la séance. Comme la délégation FO puis l’une après l’autre les dernières délégations syndicales (CGT, CFDT, CGC).
Le DG est resté seul.
28 octobre 2015 8:13