Compte rendu SUD FPA du CCE AFPA 13 et 14 septembre 2016
Avertissement : ce compte rendu est celui de SUD FPA. Nous ne nous limitons pas à reproduire les propos de la direction. Nous ajoutons nos commentaires en séance et hors séance. Un syndicat n’est pas là pour reproduire les propos de la direction. Pour cette reproduction, il y a des outils.
Le CCE de l’AFPA était réuni à la Noue le 13/09 après-midi et le 14.
Le nouveau DRH de l’AFPA, Christian Mettot, chassé de Radio France par les salariés et les OS à l’issue d’une longue grève en 2015, en tuilage à l’AFPA depuis 6 mois avec le DRH Dufoix, présidait ainsi son premier CCE à l’AFPA. Mais pas son premier CCE. Son parcours et le rôle de dispatcher auquel il a réduit sa fonction de Président de CCE lors de sa première séance indiquent qu’il n’en est pas à son premier exercice.
Il a tout de suite reproduit les mauvaises habitudes de l’AFPA, celle de considérer que l’instance du CCE est un lieu de subordination des élus du CCE, puisqu’il a substitué à l’ordre du jour un cadencement du CCE, comme ses prédécesseurs. SUD FPA a dénoncé cette illégalité. (Nous reviendrons dans un prochain article sur le combat que nous menons seuls depuis 4 ans sur ce point, épaulé par une autre OS il y a très peu !)
En préambule, la CFDT AFPA a fait une déclaration pour expliquer pourquoi au final elle avait décidé de signer l’accord de prorogation des mandats. Les élections professionnelles ne se tiendront donc pas en 2016.
Puis dans le désordre donc, le CCE a traité des points suivants :
le 13 Septembre après-midi
Bilan du Plan de formation 2015
SUD FPA a centré son intervention sur les inégalités d’accès à la formation entre les Hommes et les Femmes (on vous laisse deviner dans quel sens), les salariés à temps partiel et les salariés à temps plein (idem), les classes 2 à 5 qui bénéficient moins de formation que les autres classes, les seniors désavantagés par rapport aux plus jeunes…En plus, pour SUD FPA, des actions dites de formation, comme ce que sont devenus les carrefours de métiers, relèvent de l’information et ne sont pas à prendre en compte dans le plan de formation.
Réponse navrée de la direction qui dit avoir conscience de…mais ce n’est pas de sa totale responsabilité car les classes de 2 à 5 sont les moins mobiles, …il fallait y penser !
Bilan à mi parcours du plan de formation 2016
La direction n’a pu que confirmer le retard pris dans les programmes de formation. C’est de la faute du plan 500 000 ! (Sur d’autres sujets, la direction dira que le plan 500 000 ne fait que commencer…)
SUD FPA a demandé que le rapport intégre une analyse des actions de formation en fonction des caractéristiques des salariés à mi parcours afin que la direction puisse corriger les inégalités à mi parcours pour espèrer des conséquences pendant l’année (sans devoir attendre l’année suivante)
SUD FPA a demandé à la direction la présentation des actions de formation “financées” par le CPF. De même SUD a fait la demande du financement des actions de formation . (Est ce que l’AFPA finance toutes les formations ou fait-elle appel à des OPCA ou autres sources de financement ?). L’AFPA dit consacrer 5.8 % de la masse salariale aux dépenses de formation. Est-ce l’AFPA qui finance toutes ces dépenses ?
SUD FPA a demandé que le plan de formation comprenne une comparaison entre les demandes des salariés exprimées lors des entretiens annuels et de développement professionnel et les programmations de la direction, puis entre ces demandes et les réalisations.
Sur le CPF, le directeur de la formation, C Valenza a répondu que l’AFPA ne détenait pas l’information…Comment la trouve-t-on alors dans le bilan 2015 ?
Projet d’orientation de la politique de formation des salariés en 2017
SUD FPA a fait la déclaration suivante :
On retrouve pour 2017 les mêmes orientations que les années précédentes, adaptées à la sauce « transformation statutaire ».
Nous ferons les mêmes critiques :
Rien n’est dit du remplacement des salariés en formation…Leur remplacement est-il budgété ? Nous vous demandons d’indiquer le budget.
Rien n’est dit de la destinée des heures de DIF. 120 heures pour presque tout le personnel. Le personnel pourra-t-il les utiliser avant péremption ? C’est-à-dire avant le 31/12/20120. Nous vous demandons un programme d’utilisation de ces heures qui appartiennent au personnel.
L’AFPA affiche une croyance magique en la toute-puissance du numérique…alors que sur le terrain le management ne prend même pas la peine de vérifier que la maîtrise des outils est acquise
l’AFPA fait apparaître dans ces orientations comme bien connues des actions, des programmes ou des mots qui n’ont jamais été débattues en CCE. Dans le langage parlementaire, on parlerait de cavaliers :
Exemples :
p 9 « formation pour suivre l’intégration de la multimodalité et du numérique, innover dans le social learning et les Mooc » Quelle intégration ?
P 12 « Appropriation de l’offre accompagnement corrélée aux nouvelles modalités de recrutement »…lesquelles ?
p 13 « Les nouvelles compétences en cohérence avec la création de l’EPIC » Quelles nouvelles compétences ?
p 7 « Renforcer l’approche grande entreprise ». Ce qui suppose donc une inflexion de notre politique commerciale.
Si ces points stratégiques ne sont pas d’abord discutés contradictoirement en CCE, comment les actions de formation peuvent-elles être sérieusement bâties ? Sont-elles même nécessaires ?
Ces orientations sont parsemées d’affirmations gratuites, qui mériteraient tout au moins un débat ou qui sont parfois des contre vérités.
Exemples
a P3 L’utilité sociale, l’AFPA écrit qu’elle est la priorité absolue. Rien ne le prouve, la défection de l’accompagnement, le délaissement des ERE démontreraient plutôt le contraire.
b p 4 L’AFPA dit avoir retrouvé la confiance des régions et des entreprises les chiffres parlent d’eux-mê!
c p 11 « La création et la diffusion des ressources dans le cadre du chantier Ressources Nouvelle Offre permettent…un allégement du travail des», à condition préalable que ces ressources existent page 11
d p14 « Nous constatons tous la nécessité d’adapter les pratiques grâce au numé» Nous SUD nous demandons une explication de texte. Quelle adaptation ? Quelles pratiques ?
e L’emploi du terme de Famille qui lamine la notion de métier
Vu le nombre de fois où le terme d’accompagnement est employé – accompagner n’est pas former-, vu les pratiques antérieures, il est à craindre que la politique de formation de 2017 soit surtout une politique d’information sur l’AFPA, son nouveau statut, etc. En 2015 par exemple l’action Travailler à l’AFPA a nécessité 2 265 j de « formation » Qu’est-ce qu’une action de formation ? L’AFPA sait faire la distinction entre formation et information pour ses stagiaires mais pas pour ses salariés.
Un très grand oubli : les orientations ne font référence qu’à 4 missions pour l’AFPA, la 5ème mission inscrite dans le projet d’ordonnance a disparu : la formation en réponse à la commande publique régionale ! Quel oubli ! Est-ce voulu ?
Si les auteurs de ce document savent contextualiser les orientations en fonction de la réforme de la formation professionnelle et du changement de statut de l’AFPA, l’axe 5 « développer un plan Hygiène, Sécurité.. » ne prend pas en compte les demandes répétées des élus du CCE sur la détérioration des conditions de travail et le développement très alarmant de l’absentéisme. Mr Valenza vient même de nous dire que les actions prévues marchaient bien ! Quel aveu d’inconscience ! Nous demandons un renforcement important de cet axe.
Nous demandons un CCE extraordinaire sur ce que la direction nomme « renouveau pédagogique » en contradiction d’ailleurs avec l’affichage de la marque de fabrique de l’AFPA l’innovation pédagogique, si cher au cœur de notre président (p3). Concrètement sur la modularité, la mulitimodalité, les plateformes, la pédagogie s’appuyant sur le numérique et la FOAD.
Rien n’est dit sur la manière de réduire les inégalités d’accès à la formation (femmes, premières classes, seniors, temps partiel). Nous vous demandons de compléter vos orientations par un plan de réduction des inégalités.
Enfin nous vous demandons d’indiquer comment les dépenses de formation sont financées.
Le 14 Septembre
Matin
En présence du Directeur général, C Donon.
La journée commence par une déclaration commune des élus du CCE concernant la situation d’un formateur de Lorient au bord du licenciement.
Licenciement pour délit de sale gueule ?
Licenciement pour délit de désaccord pédagogique ?
Licenciement en vue d’économies de charges salariales ?
Les 3 ma directrice, pour non-respect dû à sa hiérarchie de proximité !
Les 3 mon directeur RH régional, par respect des consignes nationales !
Les 3 mon directeur régional, par souci de sauvegarder la « cohésion managériale » !
Les 3 mon DRH national, afin de « faire la poussière » avant d’en parvenir, in fine et si besoin, au PSE libérateur,
Les 3 mon directeur général, dans un souci de sauvetage, par la seul réduction des charges, d’un équilibre économique structurellement déficitaire d’année en année, EPIC ou pas !
Les 3 mon président, afin de démontrer à l’Etat, à l’Europe que la gouvernance tient fermement la barre, sans faiblesse, envers ces futurs nantis du SPE jugés défaillants !
Etat de bons et loyaux services ?
Qualité de salarié protégé (il est DSL dans son établissement) ?
Reconnaissance de ses pairs, de son Ingénieur sectoriel, de ses collègues ?
Mouvements de soutien, au-delà du centre, de sa région, de son syndicat, du CCE ?
Calembredaines du point de vue du management !!!
Faudrait-il en finir par voie de CPND ? Il en irait de la réputation de l’AFPA, de son image auprès de nos commanditaires, de la nécessaire subordination du salarié envers sa hiérarchie ?
Il faut faire un exemple à l’aube de cette nouvelle ère sous une nouvelle direction !
Voilà ce qui menace un formateur de Lorient qui, jusqu’en juin de cette année, n’avait pas grand-chose à se reprocher, pas grand-chose qu’on lui ait reproché non plus du côté de cette hiérarchie qui, aujourd’hui, le met au banc des accusés.
Paroles de hiérarchiques contre paroles de salarié en situation de subordination, pot de terre contre pot de fer : depuis cette date, il est devenu mauvais (une seule enquête stagiaires négative à l’appui après des années de satisfecit), voire nocif pour la réputation de notre institution !
L’AFPA du futur adapte sa gestion des RH aux pratiques des pires entreprises libérales !
A tel point, qu’il a été jugé bon de le mettre à pied, bon de le renvoyer chez lui sans plus d’explications, bon d’instruire contre lui, hors de sa présence, un dossier à charge auprès de certains stagiaires (tous, nous dit-on, ne nourrissent que de bonnes intentions à son égard…), bon de le convoquer à un entretien préalable à sanction pouvant amener à licenciement.
Et que croyez-vous qu’on lui ait demandé à l’issue de cet entretien qui, bien sûr, ne préjuge en rien de la décision finale (le renvoyer ou non devant une CPND qui, chaque fois, statue sur une mise à la porte) ?
Que compte-t-il faire, en matière de « contrition » pour conserver son emploi …?
L’institution AFPA, célèbre organisme de formation, ne s’est posé pour sa part, à aucun moment, la question de ce qu’elle pourrait faire pour améliorer (puisqu’elle en déclare le besoin) les qualités d’accompagnement des stagiaires de notre formateur dont, par ailleurs, tous les commanditaires privés se disent enchantés.
Cette histoire, au-delà du cas de notre collègue, que nous soutiendrons jusqu’au bout et par tous les moyens possibles, traduit assez la « politique RH » nouvelle.
Pas de PSE dans l’immédiat, certes, mais, afin de réduire les coûts de production, une chasse tous azimuts de ces onéreux CDI qui, de plus, ne veulent pas brader leurs prestations de formation, même lorsqu’elles ont été conquises de haute lutte sur le « marché concurrentiel » de la formation.
Vous qui n’êtes pas formateurs « associés », CDI en intérim ou autre CDD, vous qui tenez à la qualité de vos prestations, vous qui osez discuter les consignes d’un management rompu à la pratique de ce qu’ils appellent le « dialogue social », tremblez !
Le maintien dans votre emploi ne tient plus désormais qu’à votre docilité et à votre empressement à appliquer les nouvelles consignes en vigueur avec la refondation de notre pédagogie et aussi à votre rentabilité à votre productivité. Economie de moyens et production à bas prix obligent !
Le DG précédent disait assez, à qui voulait l’entendre, que tous les voleurs et profiteurs au sein de notre institution devaient relever de la mise à la porte. A juste titre !
Il n’avait rien dit sur ceux que la nouvelle direction qualifierait aujourd’hui de râleurs (impénitents ?).
La philosophie de notre nouvelle direction aurait-elle changé ?
Clémence pour les voleurs et les profiteurs, exclusion définitive pour les râleurs et les résistants à la nouvelle doctrine ?
En conclusion, cette affaire sera pour les élus du CCE ainsi que pour l’ensemble des OS un excellent test sur les intentions de la direction en matière de gestion des RH et de « dialogue social ».
A suivre donc.
Bas les masques !
Le DRH dit ne pas vouloir commenter un cas qui est à l’instruction (…). Le DG dit qu’il suivra l’affaire.
Une seconde déclaration est lue sur le devenir du centre d’Egletons. Le DG répond que ce n’est pas le statut du patrimoine du centre qui détermine l’avenir du centre mais son activité…Donon visitera le 4 octobre le centre d’Egletons ; une rencontre avec le maire est prévue. Ainsi qu’avec le maire de Tulle. (NDLR : cette ville est connue mais pourquoi donc ?)
Intervention du DG
Le DG affirme que la transformation de l’AFPA est entrée dans dans une phase conclusive.
Le projet de décret est en cours de rédaction ; il sera étudié en commission interministérielle début octobre.
La commission européenne a posé des questions sur la garantie de l’État et la mise à disposition des locaux aux autres OS ; Les réponses lui ont été adressées le 26/08. La hauteur de la garantie sera inscrite dans le contrat d’objectif ; la mise à disposition du patrimoine (évalué à 400 millions €), sera limitée aux seuls OF qui participent à des SIEG ; si cela ne convient pas, les plateaux techniques pourront être également accessibles aux OF travaillant à des formations d’avenir. Le retour de la commission est attendu pour fin septembre
L’Assemblée des Régions de France se crispe. L’obligation de rendu compte des DR de l’EPIC aux seuls Préfets tel que le prévoit le projet de décret est pour l’ARF un réétatisation de la formation. Une solution : suppression de la phrase ou rendu compte aussi au CREFOP. Le décret déjà approuvé par le CNEFOP pourrait être modifié . L’ARF voudrait aussi que le Conseil d’Administration de l’EPIC ne soit pas compétent pour l’approbation des contrats passés avec les régions. Il y a également un débat tactique sur la répartition des sièges du conseil d’administration.
Sur l’activité, le DG dit que 2 philospophies sont sur la table.
Bercy considère que depuis 2010, le CA est en baisse continue ; le Marché Privé ne décolle pas et les budgets des Demandeurs d’Emploi sont contraints et le resteront ; et comme vous perdez des parts de marché , ca va continuer..donc il vous faut trouver les moyens de faire des économies, ( pas un PSE mais un non remplacement des départs)
Seconde philosophie, La direction de l’AFPA pense que le plan 500 000 qui ne suffira pas à rétablir les équilibres remet cependant l’AFPA dans une dynamique d’activité. Comment se met- on en situation pour qu’après ce plan (été 2017) l’AFPA perdure ? Par la loi Sapin 2, un appel d’offre national va pouvoir être lancé par l’État. Il faut encore que cette loi soit votée (fin septembre), l’appel d’offre publié et donc des stagiaires au plus tôt en janvier. C’est sans doute sur le second semestre 2017 que l’avenir de l’AFPA va se jouer.
Sur ces 2 philosophies, il n’ ya pas d’accord et de convergence avec l’État ; la seule satisfaction est que la réponse à Bruxelles est dans une vision optimiste correspondant à l’approche de l’AFPA.
L’État a prévu un rétablissement sur 3 ans. Il faut que l’AFPA gagne en compétitivité. La réduction des moyens a atteint ses limites mais reste à regarder les organisations de travail, à simplifier les process. La stratégie immobilière sera revue, une fois le patrimoine dévolu.
Concernant les hébergements, l’AFPA, il y a un an, a proposé à l’État d’un projet pour les migrants. Deux préfets de région ( IDF / NPDC) sont sous pression et ont mis en route ce projet de contrat pour une centaine de migrants, soutenus par le FAFTT. De plus, des migrants pourraient être accueillis dans des locaux AFPA ( environ 1000 places) au tarif de 25 euros par personne et par jour (avec restauration).
Même si le CA 2016 est ramené à la baisse (735/742 au lieu des 774). l’AFPA prévoit un CA de 720 millions pour 2018 mais sans prendre en compte une éventuelle pérennisation du plan 500 000 si celui ci a un impact positif sur l’emploi (suite à la pérennisation possible d’un appel d’offre national ?).
Il nous faut retrouver notre liberté….au delà de la question économique, l’AFPA va t elle garder son leadership …mais l’idée d’investir dans la formation des demandeurs d’emploi n’est pas ancrée dans les esprits politiques..l’idée de retour sur investissement n’est pas assimilée.
Le PASP est fixé à 110 millions pour l’instant. Cela sera revu dans le COP . Le projet était bien à 150 millions voire 130 Cela permettait d’assurer l’équilibre de l’EPIC ; mais cela a été refusé par l’État. Reste à solutionner comment l’EPIC va couvrir son déficit prévisible pour 2017 et 2018 ?
Comment atteindre le développement raisonnable ? Le COMEX travaille pour se mettre en ordre de bataille pour l’été 2017 ; Il prépare un plan d’action qui sera partagé avec les directeurs de centre en décembre à Toulouse. Il faut reprendre l’initiative sur le marché des DE avec les conseils régionaux. On attend de façon trop passive les appels d’offre ( parfois on y travaille en amont). Il faut reprendre contact avec eux, surtout en cette première année de mandat où ils remettent tout à plat et stoppent les projets pour en faire sortir d’autres.Mais on est sur des rythmes lents.
Sur le MP : la structuration est en cours, les commerciaux travaillent et il faut associer tout le monde ; La stratégie de cible doit être rendu plus lisible, notamment sur les métiers et formations à promouvoir….mérite un tour d’accélérateur
Le nombre de centres dévolus est toujours de 113, daté du 27 juillet. C’est une première liste , il pourrait y avoir une discussion pour au plus 118…Au 1er Janvier, les 25 autres centres feront l’objet d’un bail. Le loyer est encore à déterminer. l’AFPA doit expliquer comment elle va rendre rentable les centres déficitaires.
La filiale SASU n’aura pas de gouvernance propre ; projet de statut non finalisé ; les contrats entre EPIC et la filiale n’intéressent pas Bruxelles , seules les garanties et l’absence de subvention croisée sont surveillées. Mais le fisc est attentif à ces contrats notamment pour maintenir l’exonération de TVA. Le coût de cession doit être basé sur le coût réel (sans marge). Un travail est actuellement mené pour définir les modalités de travail entre la filiale et l’EPIC.
Le passif de l’AFPA sera transféré à l’EPIC ( 200 Millions € d’obligations associatives remboursables dans 20 ans ainsi que sans doute le passif social et fiscal de 80 Millions €). L’AFPA doit également 15 M de loyer pour des sites occupés sans titre depuis 2011 (La Noue par exemple). (intervention de SUD FPA : l’AFPA avait déjà un boulet, voilà le second)
Déclaration de SUD FPA
Vos propos M le Directeur général sur le développement raisonnable relèvent de l’incantation. Combien de cierges à Sainte Rita faut-il allumer ? Faut-il se mettre en contact avec le chanoine du Vatican ? Vos propos sont un aveu d’impuissance ! Un pré discours de passage de relais à la nouvelle équipe . Après moi le déluge ! Vous êtes déprimant !
La direction a envoyé aux élus 3 types de contrats commerciaux entre l’EPIC et la filiale.
Ses documents sont incomplets. La partie financière, le principal, est manquante. Signalons au passage que ces documents sont en plus truffés de fautes d’orthographes.
Nous ne les commenterons pas en détail. Notre travail n’est pas de corriger les bugs de la direction.
Le contrat de prestations globale
Il y a fort à parier que, l’Afpa ne sachant pas faire autrement, nous allons voir apparaître la nomination d’un nombre inévitable et surprenant de « chefs de projet », « chargés de mission », « responsables de contrats divers », « managers » tous rattachés à la gestion des différents échanges et prestations entre les structures.
Au vu de la désorganisation actuelle qui existe entre les services commerciaux et les services de production, il y a fort à parier que des prestations vendues sans le souci de leur possible réalisation, comme c’est le cas actuellement, ne pourront pas être honorées. Nous allons donc tout droit, comme le précise l’article 7-1, vers le versement d’indemnités au dit « client ».
Et les salariés de l’EPIC seront mis en accusation ! La moindre feuille de présence non signée aura des répercussions financières qui seront imputées aux formateurs.
L’EPIC n’aura pas la main sur la discipline des stagiaires. (Article 6) Ce qui risque de poser de gros problèmes.
Le délai de réponse de l’EPIC de 2 jours est beaucoup trop court. Comment étudier la faisabilité des commandes ?
Comment l’EPIC va t-il garantir que chaque personne intervenant soit titulaire de la qualification et de l’expérience nécessaire ? Selon l’Article 6,1
L’article 9 concernant la propriété intellectuelle incite au pillage des ressources pédagogiques de l’AFPA. L’Oeuvre n’est pas définie. A reformuler impérativment.
Les informations utiles que le client doit porter à la connaissance de l’AFPA ne sont pas définies. A reformuler.
L’article 13 relatif à la confidentialité ne doit être opposable aux représentants du personnel, à leurs experts , au C au C. A reformuler donc.
L’article 14 stipulant « Le présent Contrat est non exclusif. L’AFPA reconnait qu’il ne peut, ni ne veut attacher la moindre exclusivité à la relation commerciale envisagée. » qu’est ce qui empêchera la filiale dont Le mot d’ordre sera, sans aucun doute possible, « chiffre d’affaires » de passer des commandes auprès d’autres structures de F° afin d’assurer sa survie et, par la même, mettre l’Afpa en concurrence défavorable.
L’annexe 1 est scandaleuse puisque les formateurs sont considérés comme une prestation. Avec ou sans leurs familles ?
Contrat de prestations de fonctions support
Mêmes remarques que pour le 1er contrat.
Il ne semble pas logique au regard du droit européen que l’EPIC puisse assurer la facturation du client ainsi que la paie des salariés de la filiale. La filiale doit avoir une gestion autonome.
Il n’est pas possible de comprendre comment se matérialise l’achat de ses prestations ; Quel est l’acte juridique qui déclenche la prestation. Un bon de commande ? Pour chaque prestation. Annuel ? Par lot ?
Y a t’il une possibilité de refus de la part de l’EPIC ?
Contrat de mise à disposition de locaux
Mêmes remarques que pour le 1er contrat.
Concernant les locaux, chaque partie va devoir supporter les frais d’assurances garantissant les éventuels problèmes ou dommage liés à l’exploitation de ces locaux.
Concernant les locaux dans la T9 il est dit en préalable « L’AFPA disposant de Locaux, dont certains sont inoccupés, a proposé à la FILIALE de lui mettre à disposition une partie de ces Locaux, ce que celle-ci a accepté. » . Le personnel exerçant sur ce site aimerait savoir de quelles surfaces il peut bien s’agir compte tenu du manque place déjà constaté ? Ou faut-il pour des raisons juridiques écrire une fiction ?
La filiale ne devra pas apporter de troubles de voisinage…Comment les éviter à la T9 avec les open space ?
En conclusion, la direction doit avoir chiffré les surcoûts liés à cette nouvelle organisation comme par exemple :
- Les frais d’assurance
- La comptabilité différenciée et les facturations
- La création de postes (hiérarchiques)
- Les dépenses juridiques supplémentaires et de commissaire aux comptes
La délégation Sud Fpa Solidaires demande à être destinataire de ces chiffres.
La délégation SUD FPA attend l’envoi de documents finalisés.
La fiche sur la SASU ne correspond pas à la demande des élus du CCE. Nous attendions le projet de statuts de la SASU et le projet de transfert partiel d’actif.
14 Septembre 14 h
Information sur l’accompagnement
En présence de Rémi Bordet qui expose ce qui suit :
L’accompagnement comprend 3 programmes : Agir et Agir +, Déclic et le programme SNI pour des quartiers.
Le plan Déclic pour l’action est déployé dans 78 centres. Agir a été présenté dans tous les centres. 1/3 des plans d’actions est réalisé, un autre 1/3 en cours.
Les responsables sont à identifier dans quelques régions ; 77% des référents sont identifiés. Sur les fonctions de coordonnateur des centres, il y en a que 30% d’identifié ; 2/3 des intervenants emplois sont identifiés. Les espaces matériels sont à identifier pour la plupart. Les outils MAGELLAN/ AGIR sont à déployer. Les plans de formation des différents acteurs sont en cours…
SUD FPA intervient :
Nous voudrions des informations sur le contenu des formations des programmes Agir et Agir + (par exemple, le module éco-citoyen responsable ?), sur le fonctionnement concret des formations (présentiel ? taille des groupes ?, accès aux salles…) Une compétence du responsable régional est “animer un collectif métier”. De quel métier s’agit-il ? Pour gommer la définition précise des qualifications requises, la direction pratique une approche par compétences et connaissances. Où sont les fiches Emploi ? Où est le passage par la CPNI ? De même, le personnel recevra des lettres de mission au lieu d’ avenants aux contrats de travail.
Nous vous demandons de nous communiquer le budget de l’accompagnement.
Plan 500 000
Toujours Rémi Bordet qui continue :
62% du plan 500 000 seront financés par Pole Emploi. Plutôt sur des métiers traditionnels avec des formations courtes ( 2,5 mois), acquérir une compétence, une certification mais pas un métier complet.
21,2% de DE en plus depuis janvier, surtout depuis Juin. Mais le taux de saturation ne s’améliore pas . Car nous montons plus de formation ad hoc moins remplies.
Déclaration SUD FPA
Ce plan 500 000 devenu 1 Million met bien en évidence la volonté de notre direction à répondre aux acteurs politiques en place sous couvert d’une pseudo utilité sociale vendue par notre Président.
Tout l’appareil de formation va être mobilisé, tout comme Pôle Emploi contraint au « n’importe quoi », pour satisfaire des prétentions électorales sans aucune considération pour les personnes accueillies ainsi que pour le personnel Afpa puisque le seul intérêt que porte l’Afpa à ce plan c’est le taux de saturation présenté comme l’enjeu majeur.
On peut aussi relevé la contradiction (en p3) lorsqu’il est dit que les formations actuellement achetées portent sur des métiers « traditionnels » alors que le paragraphes suivant parle de durées de formations relativement courtes (2,5 mois en moyenne) pour acquérir une compétence particulièrement par pôle emploi qui pèse pour 62% des places commandées.
La présentation est centrée sur les Millions € et sur le mode de financement (PE ou Régions). Aucune présentation des GRN concernés (et pourquoi de ceux-là), des durées de formation, des niveaux de formation, des caractéristiques des chômeurs entrés en formation (âge, durée de chômage, etc).
En termes d’affichage, le plan 500 000 vise le retour à l’emploi. Qu’en est-il pour les chômeurs sortis de formation ?
Rien sur la dynamique de pérennisation de ce plan 500 000 nécessaire voire indispensable à la survie de l’Afpa au delà du 1er semestre 2017, selon le directeur général pas plus tard que ce matin. Ceci aurait pu être un vrai moteur pour la mobilisation du personnel quant à son devenir et à sa fierté professionnelle. Malheureusement une fois de plus c’est le court terme qui est privilégié.
14 Septembre 16 h Réunion extraordinaire
Constitution du CCE : remplacement des présidents des commissions Orientation et Système d’Information et Informatique
Commission SII :Thierry BERRONE
Commission Orientation :Alain RANIER
Elus à l’unanimité.
Approbation des comptes 2015 du CCE :
Les comptes sont approuvés à l’unanimité. Le budget ASC comprend 50 000 € de subvention et présente un solde positif de 10 000 €. La trésorière note le changement en positif de l’assistante sociale pour la présentation des dossiers à la commission de secours.
Les subventions du budget de fonctionnement s’élèvent à 143 000 € plus une dotation supplémentaire de 5 000 € pour la Commission des Conditions de Travail.
Modification du règlement intérieur du CCE
Adoptée.
15 septembre 2016 9:43