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Cap Plein SUD IDF Septembre 2016

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Sommaire Brèves de CRE (Réfugiés, migrants, VAE, … )- Deux poids, deux mesures.

Edito

Former (v.t.) : Éduquer quelqu’un, lui inculquer les principes, les habitudes, les connaissances qui développent ses aptitudes, son goût, etc. (Larousse en ligne – 2016). Former, c’est ce que l’Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes faisait le mieux. Ça et accueillir à des hauts postes les recalés du suffrage universel, ou leur famille, dans un œcuménisme touchant. Ainsi des De Charette (Patrick, pas Hervé), des Nallet (Jean-François, pas Henri), et bien d’autres encore.

À l’AFPA, former des adultes, c’était appliquer une pédagogie différente et reconnue, basée sur la  méthode CARRARD, mettant au centre des apprentissages la maîtrise du geste professionnel. Et quelques concepts aussi, qui semblent fous aujourd’hui, mais frappés au coin du bon sens : éveiller l’intérêt de l’apprenti, ne pas le laisser prendre de mauvaises habitudes, rendre progressifs les exercices, ne pas tenir compte du temps (au début), réaliser un enseignement concret.

Et préalablement à l’entrée en formation, les chômeurs devaient passer par le Centre d’Études et de Recherches Psychotechniques (CERP) pour que leur admission soit liée non pas à des aptitudes spécifiques à chaque métier, mais en fonction d’une capacité générale d’apprentissage : les fameux tests psychotechniques « papier-crayon ». Et les moniteurs de l’AFPA formaient. Et les stagiaires apprenaient un métier, ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être qui le caractérise.

Mais ça, c’était avant. Avant que les psychologues soient transférés à Pôle-Emploi, avant que les formateurs soient vus comme un coût et les stagiaires comme un centre de profit, avant que la menace de radiation prenne le pas sur la motivation à entrer en formation, avant que « le métier » soit remplacé par « l’employabilité », avant qu’on confonde formation et malformation. Bref, du temps où la valeur d’un être humain s’appréciait entre autre à ce qu’il savait faire et à sa capacité à évoluer, ce qui n’a pas de prix, et pas à ce qu’un financeur veut bien lui accorder pour payer sa formation.

Ah si ! L’AFPA n’a pas perdu toutes ses valeurs. Et ce n’est pas Madame l’ancienne DGA du Conseil Régional PACA, que les vilains électeurs ont contrainte à l’exil, qui s’en plaindra : l’AFPA vient de l’embaucher comme directrice régionale PACA. Il est des principes avec lesquels l’Association ne transige pas, la preuve.

Formation des réfugiés politiques : l’AFPA IdF en première ligne

La convention a été signée avec la préfecture d’Ile de France, et ça commence le 3 octobre : l’AFPA va former des réfugiés politiques, dans le cadre de  sa mission d’utilité sociale. Une centaine d’heureux élus sont concernés, qui après un passage par le FLE (Français Langue Étrangère) de 4 mois intégreront des formations certifiantes à Champs/Marne (30), Lardy (20), Stains (20), Bernes/Oise (20) et Saint-Ouen l’Aumône (10). Si l’expérience est concluante, elle sera étendue aux autres régions. Il faut en profiter tant que le Petit Nicolas – celui qui promet des murs de la honte, pas le héros de Goscinny – n’a pas encore repris le pouvoir. À moins que les juges… (mais ça, c’est une autre histoire…)

Il ne faut pas confondre…

… la formation des réfugiés politiques et l’accueil des migrants. Après une première vague (en fait, un groupe de 14 personnes et un groupe de 35), et suite au démantèlement de la « Jungle » de Calais, l’AFPA va accueillir dans les hébergements de Meaux et de Bernes/Oise une nouvelle vague de migrants (respectivement 20 et 30 personnes hébergées). On en profite pour changer l’Association qui accompagne ces personnes sur le 95, au regard de son inefficacité avec le premier groupe : la non gestion du cas de gale, c’était eux. Au total, l’AFPA s’est engagée à héberger 1400 migrants sur l’ensemble du territoire, qui au passage rapportent 1 000 € par mois et par personne hébergée. Des « hordes » de 20 et 30 migrants à chaque fois, on doit pouvoir gérer, et on est loin des invasions d’Attila que vend le migrant (mi-grand) Nicolas aux chaînes de télé qui en raffolent !

Faut pas confondre non plus…

… avec la famille Rom qui squatte le pavillon directorial du CFPA de Champs/Marne. Condamnés à l’expulsion par le tribunal, ils ont fait appel. En attendant, le pavillon est entretenu, si on en croit la couche de peinture qu’ils ont passée sur l’entrée du garage. Bien sûr, il faut aimer le rose fluo (tout le monde n’aime pas le goût du rom).

Les informations collectives, ça va devenir « Game of Thrones ».

Après avoir supprimé la subvention qui permettait l’accompagnement des stagiaires (suivi psycho-pédagogique, financement de l’hébergement et participation aux frais de restauration), le Conseil Régional de Valérie Pécresse a trouvé une nouvelle idée pour appliquer sa vision du partage des richesses. Ainsi, pour financer les 26,72 M€ de primes que le CRIF va accorder aux employeurs qui acceptent de prendre des stagiaires, c’est encore une fois les plus démunis qui vont être taxés. Le principe : sur 10 stagiaires qui se verront accorder la prise en charge des frais de leur formation, seulement 6 auront droit à une indemnité s’ils ont déjà un CAP. Encore faudra-t-il que la formation dure plus de 300 heures, sinon c’est peau de balle. Pour les 4 autres, et bien qu’ils se débrouillent pour trouver d’autres moyens de survivre. En plus de l’équipement papier-crayon utilisé pendant les Info-Coll, il va falloir trouver un moyen de sélection pour départager les candidats : tombola, bras de fer,  joute médiévale, combat singulier ? Le Conseil Régional  n’impose pas de méthode particulière (dans sa grande bonté). La différence entre la Gauche au pouvoir et la Droite au pouvoir ? Avec la Droite, on n’est jamais déçu.

VAE Collective : ça va bien se passer !(c’est beau, le monde des Bisounours)

1 400 parcours financés par l’État (dont 1 040 à réaliser avant le 31 décembre), ça ne se refuse pas. Sauf qu’il va falloir mettre les bouchées double, triple, voire plus. 96 rendez-vous d’ici la fin de l’année en agences Pôle Emploi pour trouver les candidats, ça va mobiliser du monde. Et en premier lieu les référentes VAE de la région. Et leur agendas déjà remplis avec les candidats venus individuellement ? et leurs autres missions ? Ben il va falloir les faire patienter, ça n’est pas prioritaire. Mais il n’y a pas que les référentes qui vont s’y coller : MICR,  Manageurs de Formation, Chargés de recrutement, Formateurs disponibles, tout le monde chez Pôle Emploi. Après nous avoir collé à la diète depuis son arrivée, au fil des suppressions de subvention, ce gouvernement nous gave à présent de commandes, dont on ne sait comment, avec 1/3 des effectifs en moins en 4 ans, on va les réaliser.

 

Deux poids, deux mesures… Une fois de plus !

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A l’AFPA comme dans beaucoup d’entreprises aujourd’hui, la mobilité géographique est encouragée.

Les salariés sont « invités », sous la menace de perdre leur emploi, à accepter de travailler à plusieurs endroits, à se déplacer d’un centre à l’autre au gré des besoins.

Par exemple, les référentes VAE qui travaillent dans des départements possédant plusieurs centres interviennent sur chacun d’entre eux pour éviter des déplacements aux candidats qu’elles accompagnent. Leur bureau sera situé sur l’un ou l’autre de ces centres. On pourrait penser que la logique qui veut que les référentes VAE se déplacent pour faciliter le parcours des candidats suivis pourrait s’appliquer à elles-mêmes, c’est-à-dire que leur bureau – où elles effectuent notamment leur travail administratif – serait prévu au plus proche de leur domicile.

Mais ce serait trop simple ! Dans au moins un département, le bureau ayant « toujours été ici », elle doit « continuer de venir ici », quitte à effectuer entre 2h30 et 3h de déplacements par jour pour s’y rendre et en revenir – alors même qu’un autre centre est à une demi-heure à peine de chez elle…

Quant à la voiture de fonction qu’on lui avait promise à sa prise de poste, elle n’est jamais disponible.

Pendant ce temps, un autre centre à l’ouest de la région a été prié d’aménager un bureau pour une directrice commerciale, pour lui éviter d’aller tous les jours à Montreuil… Bureau qu’elle n’occupe presque jamais, mais qui n’est du coup plus disponible pour d’autres collègues itinérants, car personne ne sait quand elle est là ou pas.

Cherchez l’erreur !

 

Pour trouver un représentant SUDFPA-Solidaires en Ile de France

Paris : Martine GLEYZE

Nanterre/Meudon/Plessis : François DUVAL

DRIF : Jean-Marc CELLIER

Stains/Gonesse : Bertrand DULIEU

Champs/Meaux : Jean-Jacques LEFEBVRE

Créteil : Bernard BONNET

Évry-Ris/Lardy : Jean DUFAU

Bernes / SOA : Pascal GRANDIN

 

30 septembre 2016 8:22 Publié par