Analyse CRE AFPA Languedoc Roussillon Novembre2017
SUD FPA Languedoc-Roussillon ANALYSE DU CRE de Novembre 2017
HOPE
(Hébergement, Orientation, Parcours vers l’Emploi)
Après avoir fui leur pays en guerre, les « migrants » souhaitant rester en France montent des dossiers de demande d’asile auprès des services de l’état. Au terme de l’instruction du dossier et si la demande est jugée favorable, les migrants obtiennent alors le statut de « réfugiés » qui leur permet de suivre une formation.
L’Afpa et l’état ont travaillé ensemble pour organiser un parcours de formation en plusieurs étapes adapté à ce public particulier :
- 1 200 H. sur un premier module de FLE (Français langue étrangère) et une découverte des métiers dispensée par l’OFFI (Office Français de l’immigration et de l’Intégration).
- 2 450 H. sur un second module de FLE à visée professionnelle accompagnée d’une formation métier (au moins un CCP) dispensés par nous, dans le cadre d’un contrat professionnel (FORCO pour le Languedoc-Roussillon).
Outre nos prestations de formation l’accompagnement social, l’hébergement, la restauration sont sollicités. Le prix de vente est de 16 € de l’heure.
Pour Sud: Nous retrouvons là, la mission d’origine de l’Afpa, c’est-à-dire aider les personnes les plus en difficulté pour qu’ils participent à l’effort national par la valeur ajoutée de leur travail. Ainsi ils cotiseront aux caisses (sécu. retraite. Etc.), en enrichissant notre culture par leurs origines diverses. C’est l’un des trop rares moments où l’on peut être fier d’appartenir à l’Afpa.
Comme nous ne sommes pas des lapins de trois semaines, nous savons que la bonne intention et l’énergie déployée dans cette entreprise peuvent être annulées si la mise en œuvre est comme trop souvent bâclée par peu de coordination entre tous les intervenants et des moyens attribués ridicules etc… Par expérience nous pouvons dire que toute nouvelle organisation est imposée à l’Afpa sans suffisamment de concertation, de coordination entre les personnes concernées et impliquées (contrairement à ce qui est écrit dans le code du travail : art. L 4612-8-1).
C’est pour cette raison que SUD a demandé en séance que les CHSCT s’emparent du sujet afin d’harmoniser le travail de chacun : cuisinier, AT, ASC, formateurs, manageurs etc… Au bout du compte, c’est l’occasion de développer la capacité collective à penser et discuter le travail et même si les directions font de la résistance. Il faut partir du principe que « celui qui fait le travail sait de quoi il parle », les autres croient savoir.
Lorsqu’un salarié s’absente de façon impromptue, il arrive trop souvent que le remplacement soit tardif et parfois inexistant. Dans ces formations on constate alors des vols, de la casse, une sur activité des collègues, une gestion RH supplémentaire, la démotivation des équipes enfin une baisse de qualité du service rendu.
Question de SUD : Qu’elle est l’estimation de ce coût ?
Réponse de la DRH : Comment voulez-vous que je réponde à cette question ?
Pour Sud : Dans l’esprit d’un comptable ce qui n’est pas chiffré n’existe pas alors que le « bon gestionnaire » lui cherchera à minimiser le prix de revient. Preuve est faite que l’Afpa ne réfléchit pas toujours en gestionnaire. Ces chiffres utilisés comme une vérité servent une idéologie : le travail est un coût, une charge alors que c’est la seule richesse de l’Afpa. Le salarié se fait piéger par ce discours culpabilisant. Il ne tient qu’à nous de réagir et de construire une réponse.
Le travail se chiffre difficilement c’est son résultat qui est valorisé : par exemple à travers les HTS sans que soit considéré le travail mis en œuvre. C’est la même chose pour les tous les métiers : AT (nb. De dossiers) ou les cuisiniers (nb de repas).
Les étapes intellectuelles pour animer une séance de formation sont invisibles, inaudibles, impalpables pour le comptable. Le formateur doit développer de multiples de stratégies pour l’apprentissage en fonction de ses groupes, de ses moyens et du contenu à faire passer. Si le formateur est remplacé tardivement voir pas du tout cette énergie, ce travail réel se trouvent anéantis : la dynamique de groupe est tombée, le travail administratif reste à faire.
Accepter le mépris du travail par le management comptable est malsain pour tous du point de vue de la santé psychique.
Afpa/Aftral
Nos dirigeants ont décidé de baisser la voilure sur le transport routier au bénéfice d’Aftral tout en conservant le magasinage. C’est une décision lourde motivée par le coût nous dit-on.
Pour Sud : Pourquoi aujourd’hui ce n’est pas rentable alors que ça l’est pour des concurrents ? L’investissement dans les années précédentes a-t-il été à la hauteur ? Afin de se faire une idée juste, nous avons besoin de savoir s’il y a un manque à gagner, si cela ne participe pas à une désorganisation du centre de Rivesaltes et de la cohérence nationale de l’Afpa. Si chaque région se concentre uniquement sur les produits « rentables à court terme» ; quelle est la vision à moyen, long terme ?
Le prix à payer c’est le dernier collègue formateur routier (CDI) sur le carreau après 19 ans d’ancienneté. Quand il a compris que l’Afpa lâchait le pôle routier il s’était formé en informatique pour une reconversion mais l’idéologie comptable reste cruelle et ne lui propose que de la mobilité forcée.
Aujourd’hui il est en arrêt maladie pour état dépressif !
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