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Communiqué de presse des délégations SUD Solidaires, CGT, CFDT du CCE de l’AFPA

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La direction générale de l’AFPA a donné suite à la demande exprimée par les élus du CCE de réunir une nouvelle instance de coordination des CHSCT, suite à la décision inattendue des Pouvoirs publics de créer une 2ème filiale pour l’activité de formation et accompagnement des demandeurs d’emploi.

Juste auparavant, la direction générale a proposé la mise en place d’un « dispositif opérationnel et pérenne» pour traiter les risques et « troubles psycho-sociaux avérés », révélés par l’expertise menée par l’IC CHSCT durant l’été 2016 dans le cadre de la création de la 1ère filiale. Par cette proposition, la direction générale reconnaît enfin la souffrance du personnel au travail et acte l’urgence d’agir face à une situation de dangers aggravés. Cette « officialisation » de la situation délétère des conditions de travail, de la santé au travail et du travail lui-même est un message fort et prééminent que le CCE adresse à la nouvelle directrice générale qui prendra ses fonctions dès le 2 janvier 2017. Les salariés et leurs représentants attendent de Mme Pascale d’Artois, nouvelle directrice générale de l’AFPA, qu’elle en fasse un de ses dossiers prioritaires.

Le CCE de ce 20 décembre a été voulu par les élus pour transmettre ses attentes à l’IC CHSCT pour qu’elle l’éclaire sur ces questions de santé au travail, conditions de travail et du travail. En effet, de fortes interrogations subsistent sur les impacts présents et à venir de cette transformation statutaire et la création de 2 filiales sur les métiers, les activités, les organisations et les relations interpersonnelles.

En appui aux arguments des élus du CCE, des représentants du personnel sont venus de toutes les régions, devant la direction générale, pour témoigner des échanges recueillis ces derniers jours aux cours des assemblées générales organisées dans les centres AFPA.

Il en ressort que :

  • La désorganisation est généralisée suite à la politique de non remplacement des départs, les activités étant souvent réparties sur des salariés dont ce n’est pas le métier.

  • L’insuffisance d’effectifs se répercute fréquemment sous forme de suractivité qui conduit à l’isolement face à la surcharge de travail.

  • Le travail de qualité est empêché faute de volonté politique et de moyens tant matériels qu’humains :  l’AFPA n’aurait plus les moyens de la réussite de ses stagiaires !

  • Le manque d’activité pour d’autres est vécu comme incompréhensible et inexplicable. Il provoque des tensions entre salariés. C’est un des facteurs majeurs de souffrance au travail.

Ce dernier CCE de l’AFPA en tant qu’association s’est déroulé dans un climat pesant et grave :

  • La transformation de l’AFPA en EPIC et des filiales, est principalement voulue pour permettre la dévolution du patrimoine immobilier à l’EPIC, un boulet supplémentaire en raison des travaux qu’il nécessite pour sa maintenance et sa mise aux normes, et ce que la direction générale appelle la « pérennité de l’AFPA ».

  • Le déficit d’activités est mortifère et incompréhensible face aux besoins nationaux des DE, des territoires et des entreprises en formation professionnelle qualifiante.

  • Le personnel en fait les frais, une fois de plus, dans sa chair et, en conséquence, les stagiaires des formations de l’AFPA, faute de financements suffisants, d’accompagnement et d’orientation efficaces.

Les délégations CGT, CFDT et SUD Solidaires du CCE de l’AFPA continuent et continueront à exiger des Pouvoirs publics davantage d’activités et les moyens nécessaires pour répondre aux besoins nationaux de formation professionnelle qualifiante des actifs en recherche d’emploi ou en emploi.

Montreuil, le 20 décembre 2016

20 décembre 2016 7:16 Publié par