Déclaration SUD FPA CSEC 30 juin 2021 – Situation économique et financière de l’AFPA
Quatre siècles n’auront pas réussi à retirer leurs pouvoirs aux Diafoirus de tout poil et leur remède miracle : « La saignée ! La saignée vous dis-je ! »
Ainsi en est-il de l’AFPA.
Pour retrouver l’équilibre financier « dès 2020 » nous avait-on dit, il fallait tailler dans le vif, sacrifier 2000 emplois et plus d’une trentaine de centres de formation. SUD FPA a combattu sans relache ce plan mortifère, avec les succès que l’on connaît.
Malgré tout, la saignée a eu lieu, dans la douleur, et comme il y a 4 siècles, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le malade AFPA ne s’en porte pas mieux, bien au contraire.
Désorganisation à tous les étages, accroissement de la charge de travail pour tous, fiches de postes toujours pas finalisées, les effets secondaires de cette purge sont loin d’être anodins et encore plus loin de s’estomper.
Mais qu’importe, la direction générale n’en a pas fini avec le dépeçage de la bête, qui remue encore : fermeture de la restauration AFPA, « parce que ça n’est pas notre coeur de métier », cession de l’hébergement « parce que on ne sait pas bien faire », vente de terrains et de locaux « parce qu’il faut bien trouver de l’argent », on nous sert à chaque fois une bonne excuse pour justifier l’injustifiable.
Et chaque fois la même cible : les demandeurs de formation, les plus éloignés de l’emploi, qui devront payer plus cher pour manger, plus cher pour avoir une chambre, se déplacer plus loin pour trouver une formation. On nous vend l’économie sociale et solidaire ! C’est sûr qu’à ce rythme, les restos du coeur, le secours populaire et Décathlon pour ses tentes Queshua vont être nos principaux interlocuteurs. Ça a déjà commencé à Nevers, où les Restos du Coeur sont sur place.
Un signe d’espoir cependant, bien indépendant de la volonté de la direction de l’AFPA : il y a un moyen de s’en sortir, et notre expert vient de nous le montrer. En 2020, il est possible d’avoir un EBE et un taux de croissance annuel moyen tous les 2 positifs.
La Corse nous montre l’exemple de ce qu’est le financement d’un service public, quand il y a le souhait de conserver un service public.
Le modèle économique existe, la voie est tracée. Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Reste qu’on détecte bien une volonté de la part de la direction, mais son chemin nous conduit droit dans le mur.
30 juin 2021 12:02