les OS de l’AFPA rencontrent le DRH à Reims
Compte rendu SUD FPA de l’entrevue des organisations syndicales avec le DRH, Hervé DUFOIX à Reims le 25 mars 2013
Présents : Hervé DUFOIX DRH, Nathalie PORNIN DR, Alexandre PANNECOUCKE RRH, Délégations SUDFPA, CGT, FO, CFDT.
Après les présentations, le DRH précise les raisons de sa venue : le tour des régions, son attachement au dialogue social (en réunion avec le personnel, il a rappelé que l’action syndicale a été déterminante pour l’attribution de l’aide de l’état), il rappelle le contexte national :
la situation économique qui devrait s’améliorer avec l’apport des 110 millions de l’état, pour autant, nous sommes en phase de réduction d’effectifs et cela se fera grâce aux départs naturels, il se veut rassurant et précise que les banques « devraient » suivre. Des efforts seront faits en réactivant l’ingénierie, pour soutenir l’activité de formation. Il évoque la complexité de la situation nationale de l’AFPA confrontée aux contextes régionaux et à la diversité des modalités de passation de marché (appel d’offre ou SIEG). L’AFPA est repositionnée sur le champ de la formation des demandeurs d’emploi, à cet égard, les régions sont nos principaux clients.
- SUD fait part de ses préoccupations et expose l’ensemble des problèmes qui pèsent sur les salariés de la région :
Le contexte du SIEG (mandatement) cumulé au contexte de réduction des effectifs met le personnel dans des situations critiques et le service rendu n’est plus satisfaisant.
- Les formateurs devant gérer plusieurs groupes différents
- Les stagiaires sans formateurs de plus en plus souvent
- Le personnel administratif débordé
- SUD déplore que les marchés ne soient pas négociés par des personnes connaissant bien la formation professionnelle, les demandes et les réponses faites sont souvent en porte à faux avec la réalité du terrain.
La dégradation des conditions de travail et l’insatisfaction des bénéficiaires et financeurs sont les conséquences directes de cette situation, SUD conteste le critère HTS pour l’attribution des postes, « la juste compensation » permettant de financer des services autres que la formation, ainsi, les assistants techniques participent à la valeur ajoutée du service rendu et ne doivent pas être considérés comme personnels non productifs.
- SUD dénonce le principe de non remplacement en fonction des opportunités de départ sans étude préalable de la charge de travail redistribuée au personnel restant en place.
Concernant les formateurs,
- SUD dénonce la négligence de l’AFPA en matière de pédagogie et de compétence technique, en 10 ans, la formation initiale des formateurs est passée de 17 semaines à 3 jours, le peu de soutien de l’ingénierie nationale et régionale dont le temps est consommé par les réponses aux appels d’offres, le partage du matériel et des locaux par des formations différentes, les plateaux techniques insuffisants ou inexistants au démarrage d’une action nouvelle …
Concernant le recrutement des stagiaires, SUD décrit la situation actuelle :
- L’insuffisance de formation des nouveaux recruteurs
- L’obligation du SIEG de devoir accepter 90% des candidats (pas de tri possible)
- Les effectifs stagiaires, très souvent insuffisants, parfois supérieurs à la capacité d’accueil
- La politique d’entrée par petits paquets : pédagogiquement ingérable et ne permettant pas la dynamique de groupe
- SUD affirme qu’un délai d’attente raisonnable est propice à la maturation du projet, à la constitution des groupes et de prendre le temps de faire un véritable travail d’orientation.
Sur le plan administratif, SUD dénonce la charge croissante, contradictoire avec la réduction des effectifs :
- Le poids croissant du rendu compte pour le SIEG et pour les financements FSE
- La prolifération des applicatifs internes ou externes multipliant les actes de saisie redondants
- Le transfert vers les formateurs d’une partie de la charge en compensation des pertes de postes
- L’augmentation du rendu compte aux financeurs
- Il faudrait réduire les charges administratives ou embaucher.
Du point de vue social, SUD exprime sa vive inquiétude au sujet de la dégradation des conditions de travail, dénonce les injustices sociales et les inégalités de traitement des personnels en fonction des services, de la tranche de classe ou du sexe, ainsi SUD pose la question de la réduction d’effectif des classes 13 à 17 qui ont un poids croissant sur la masse salariale malgré le gel des salaires
- Un cadre en moins = quelques AT en plus.
Mobilité, GPEC : devant le personnel de Reims, le DRH a fait la promotion de la mobilité (géographique) comme variable d’ajustement des marchés de la formation, SUD dénonce les pratiques managériales brutales qui consistent à déplacer les formateurs d’un secteur professionnel à un autre sans mesures d’accompagnement.
- SUD préconise de réétudier les mesures d’accompagnement de mobilité, notamment professionnelle.
La CGT fait une déclaration. La CFDT et FO interviennent tour à tour en renforçant ce qui a été dit précédemment.
En réponse, Nathalie PORNIN déclare que la Champagne Ardenne applique une politique de réduction des postes de cadres.
Hervé DUFOIX n’est pas sûr de pouvoir répondre à l’ensemble des points, il ne connait pas encore assez bien l’univers de la formation professionnelle, pour l’ingénierie, des mesures seront prises pour appuyer les formateurs, tant en région qu’au national. Sur les conditions de travail, il parle du projet en cours d’étude avec la commission du CCE.
En conclusion
Il semble bien que Monsieur DUFOIX soit venu prendre la température du climat social, il veut rassurer avec une attitude avenante et teste nos réactions face à des projets d’évolution.
Affaires à suivre …
Les représentants SUDFPA : Dominique FAURE, Bernard MAILLARD
1 mai 2013 12:44