Lettre ouverte du personnel de Lardy Ile de France à la direction régionale de L’AFPA
L’ensemble du personnel de l’AFPA de Lardy en souffrance vous alerte sur leurs conditions de travail.
Certaines doléances ont été retenues pour mettre en évidence les risques psychosociaux. Les reproches perpétuels sur la qualité engendrent un stress intense sur tout le personnel. Démarrage de formation sans équipement conforme au cahier des charges. Accompagnement managérial plus procédural que convivial. Prérequis des stagiaires souvent en décalage avec le niveau de la formation
Certains plateaux techniques sont surpeuplés (plus de stagiaires que de postes de travail) ce qui engendre des problèmes de sécurité. Beaucoup de ces plateaux sont vétustes ce qui limite le développement des marchés privés ; pas suffisamment de vestiaires et de toilettes pour le nombre de stagiaires en formation. Les résultats de l’enquête de qualité reposent toujours sur les formateurs. Alors que la direction propose des formations, des réunions où le formateur s’absente et les stagiaires sont livrés à eux même sans solutions de remplacement.
Les formateurs peuvent être en maladie, en congés, en mission et aucun remplacement n’est mis en place, ce qui joue sur le taux d’abandon, l’absentéisme et la motivation des stagiaires, d’où la baisse des HTS, ce qui est reproché aux formateurs. De plus en plus de tâches administratives incombent aux formateurs au détriment des stagiaires.
L’insatisfaction et la frustration des stagiaires engendrent des violences sur le personnel.
Nous recevons « un blâme » général sur le taux d’abandon ou de placement ou encore le taux de certifiés en réunion du personnel. Mais jamais nous n’avons avec le management de séance de travail pour aborder sereinement l’analyse de ces résultats et pour chercher des solutions.
L’hypertrophie de l’information a chassé l’analyse de l’action : La stratégie mise en place se résume à se contenter d’un pilotage lointain de l’activité désormais vue à travers des indicateurs.
Qui plus est les salaires sont en berne depuis longtemps.
Des lettres de réprimande ont été envoyées à certains collègues formateurs pour les informer des écueils de remplissage des feuilles d’émargement. Certains collègues ont été invités à un rendez-vous avec la direction pour mettre en doute leur capacité et leur compétence de formateur.
Au moment même où les salariés affrontent des contraintes accrues dans leur travail et où la présence des managers dans l’activité est de plus que jamais requise nous attendons un soutien et une discussion pour bâtir des compromis d’action.
Les cas de stress dans l’AFPA sont parfois niés ou attribués uniquement à la fragilité ou à l’inadaptation au poste de certains salariés. Face à des manifestations ou des plaintes de stress il est pourtant primordial de rechercher les liens possibles avec le contexte professionnel.
Pris isolément certains de ces agissements semblent parfois sans conséquence, mais leur répétition au quotidien peut affecter gravement les salariés et avoir des répercussions importantes sur leur santé physique et psychologique. Il dégrade le climat social de l’entreprise.
L’AFPA doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ces salariés au travail. Faudrait-t-il arriver à des situations comme chez Renault, la poste, France télécom…. Pour que vous preniez la mesure de la situation.
L’ensemble du personnel réclame une véritable collaboration avec le management pour enfin comprendre et appliquer la refondation. Nous n’avons pas de prise sur le financement de l’institution mais le management ne fait rien pour assainir les conditions de travail.
Nous n’aimerions pas arriver jusqu’à la grève générale, c’est pourquoi nous ne doutons pas qu’à la lecture de cette lettre des améliorations seront apportées à nos conditions de travail.
15 juin 2015 12:45