Patrimoine humain de l’AFPA et compétitivité ? ? ?
Il y a quelques jours le 4 décembre au conseil d’administration de l’AFPA le président exécutif Yves Barou nous répétait qu’il n’était pas venu à l’AFPA pour ses salariés, ni pour le dialogue social, et voilà que nous apprenons qu’il a pris le temps de coordonner l’écriture d’un ouvrage intitulé :
« Patrimoine humain de l’entreprise et compétitivité ».
Avec la collaboration du cercle des DRH européens et un avant-propos de Nicole Notat (ex patronne de la CFDT) et de Patrick Itschert (secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats – même tendance que la première)
Ce livre est paru en mai 2014 chez un éditeur nommé « Ilots de résistance » Tout un programme !
La quatrième de couverture proclame :
La valeur d’une entreprise
La valeur d’une entreprise n’est pas seulement constituée par ses actifs financiers ou matériels, mais aussi par son patrimoine humain.
Mais comment rendre compte de l’humain dans sa complexité ? Le patrimoine humain qu’il faut constituer, développer et transmettre, se veut à la fois plus large, plus collectif et plus dynamique que le seul capital humain parfois trop calqué sur l’approche financière.
Accroître son patrimoine humain, ce pourrait être l’ambition de l’entreprise du XXIe siècle.
Et pour cela, il faut le mesurer, en rendre compte et revisiter à cette aune toutes les politiques de ressources humaines ; et en particulier la formation qui doit alors être considérée comme un véritable investissement.
L’oubli du patrimoine humain, dans les choix de l’entreprise ou les politiques de compétitivité, conduit toujours à des impasses. C’est, dans les débats sur la compétitivité, le chaînon manquant !
Prendre la mesure des enjeux du patrimoine humain est l’objet de cette recherche collective initiée par le Cercle des DRH européens avec des acteurs du social européen, dirigeants ou syndicalistes, et basée sur les pratiques des entreprises tout en adoptant une approche pluridisciplinaire à la fois philosophique, artistique et économique.
Le patrimoine humain nous fournit une boussole en ces temps de crise, et un projet pour une Europe qui a oublié que c’est sur lui qu’elle a construit sa richesse.
SUD FPA va lire cet ouvrage et vous le commentera très prochainement.
Mais en attendant nous sommes déjà très heureux de supposer que la politique sociale de l’AFPA va sortir de l’impasse, qu’elle va être décalquée de l’approche financière, que notamment la formation à l’AFPA va être considérée comme un véritable investissement, qu’une GPEC non contrefaite va enfin voir le jour, que la brutalité managériale (ex : Chauveau) va cesser, bref, que les quelques 8 000 salariés de l’AFPA vont servir enfin de boussole au président qui tout à ses écritures comptables veut parfaitement oublier que c’est sur son personnel que l’AFPA a construit sa richesse !
16 décembre 2014 10:22