Quand le DG perd son sang-froid (et méprise les stagiaires et le personnel)
Plus de 100 stagiaires du centre AFPA de Tours -ainsi que des formateurs- ont signé une pétition pour demander que le pont du 11 novembre soit récupérable, mais en réponse le directeur du centre suivant les directives régionales exige leur présence le lundi 10 en précisant que toute absence entraînerait une perte de rémunération de 4 jours (du 8 au 11).
La situation étant bloquée, le 28 octobre SUD FPA en appelle, par un mail, à l’arbitrage du DG, le N+1 du DR.
Réponse du DG 17 mns plus tard :
Pour les ponts et la période estivale je donne des orientations nationales mais l’organisation finale revient aux DR. En effet, comment dire à un DR que l’Afpa ferme en août alors que les stagiaires du Conseil régional arrivent fin juillet, à la suite de plusieurs reports successifs ?
Pour les ponts, la procédure est classique : soit on récupère les vendredi après-midi (avant ou après), soit on travaille. Visiblement, la DR de la Région Centre, après avoir consulté son Codir et fait le point sur toutes les contraintes qui pesaient sur l’une ou l’autre des deux options a arbitré dans un sens que vous semblez regretter.
Cette réponse rapide montre que le DG n’a pas l’intention d’intervenir mais SUD veut le vérifier : 2ème mail au DG.
Après vérification, aucune contrainte particulière ne s’oppose à l’organisation de la récupération de la journée du 10 novembre pour le centre de Tours Veigné. De leur côté, les formateurs et les stagiaires sont prêts à travailler 2 vendredi après-midi.
Réponse du DG dans la foulée :
Je suis sceptique et pour tout dire un peu navré à la lecture de votre courrier. J’ai pris la peine, par courtoisie, de vous répondre sur un sujet qui est assez loin de mon périmètre de compétences (croyez-le ou non, mais j’ai quelques autres chats à fouetter si vous me passez l’expression). A ce sujet, ne m’écrivez pas si dans quelques semaines les frites sont froides à la cantine.
Je vous ai indiqué, dans un français que je crois lisible, que ce type de décision était du ressort de votre DR. Ne comptez pas sur moi pour lui demander la liste des contraintes et opportunités qui ont guidé sa décision. Elle et moi en prenons beaucoup chaque jour.
Je me permets donc de vous ré-aiguiller vers les instances ad hoc (CRE ?) pour aborder ce type de sujet afin que je puisse me concentrer sur des tâches que j’estime davantage prioritaires.
Que nous révèle cette réponse [1] ?
– Le DG n’a que faire du sort des stagiaires. Les stagiaires ne sont que des HTS. Peu lui importe les frais de déplacement et de garde d’enfants ou que les stagiaires passent la journée du 11 novembre seuls dans un hébergement sans restauration. Les problèmes concrets des stagiaires et du personnel, en regard de ses « grandes » responsabilités, sont du même niveau que celui de la cuisson des frites !
– Le DG n’a que faire du droit de recours. Pourtant à l’AFPA, comme ailleurs dans un pays démocratique, les décisions des hiérarchiques N sont au moins susceptibles de recours auprès des N+1. « Ne comptez pas sur moi… » écrit-il….
– Enfin, un DG, un minimum sûr de lui, a-t-il besoin d’employer des arguments comme « les frites froides » ou « dans un français lisible » ?
Ou n’y-a-t-il pas là une forme de mépris et plus grave de perte de sang-froid d’un DG dont le bilan après deux ans de présence n’a rien de glorieux, bien au contraire. C’est très inquiétant.
[1] Le DG aurait pu envoyer un simple mail à la DR en lui demandant de traiter le problème au mieux pour les stagiaires !