Quel avenir et quel rôle pour l’Afpa dans la politique de la formation professionnelle ?
L’Afpa n’est pas mentionnée dans la copie ANI des organisations paritaires et l’on ignore toujours quel sort lui réserve le pouvoir.
SUD FPA a pris l’initiative d’aborder la question avec Alexis Corbière député de Montreuil.
Nos préocupations on été entendues par l’élu Insoumis qui en a fait une question au gouvernement posée à l’Assemblée nationale…
La lettre adressé au gouvernement par le député Alexis Corbière
Question posée par M. Alexis Corbière Député de la Seine-Saint-Denis Circonscription de Bagnolet – Montreuil
Adressée à Mme Pénicaud Ministre du Travail
Rôle de l’Afpa dans la formation professionnelle des demandeurs d’emploi
Le député Alexis Corbière appelle l’attention de Madame la Ministre du Travail sur la situation financière alarmante et l’absence de direction stratégique de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).
Créée en 1949, cet organisme est historiquement le bras armé de l’État pour la qualification et la requalification des demandeurs d’emploi. A l’origine une association, l’Afpa a été transformée en Établissement public à caractère industriel et commercial en 2017.
Aujourd’hui, l’Afpa produit un déficit structurel de soixante-dix millions d’euros par an et a déjà frôlé la cessation de paiement. C’est la conséquence du transfert aux régions de la compétence de l’État sur la formation professionnelle et l’ouverture de ce marché à une concurrence sauvage, via appels d’offres.
Quinze années de réformes libérales de la formation professionnelle n’ont pas permis d’améliorer le service rendu. La réforme de la formation professionnelle présentée le 5 mars 2018 semble oublier la formation des demandeurs d’emploi, en ne se concentrant que sur les salariés. Le Grand Plan d’Investissement pour une société de compétences (PIC), annoncé par Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle, n’a pas été précisé depuis. Mais il est certain que pour améliorer la formation professionnelle des chômeurs, le gouvernement aura besoin de s’appuyer sur un outil fort : ce qu’est incontestablement l’Afpa, avec dans les années 2000 un taux de qualification complète de 80% à l’issue de la formation et un taux de retour à l’emploi six mois après la sortie de la formation de 70%, pour les demandeurs d’emploi.
Le député demande à la Ministre du Travail de dévoiler ses intentions concernant l’avenir de l’Afpa. Il demande en outre que soient rapidement annoncées les mesures de réforme de la formation professionnelle concernant les demandeurs d’emplois et le contenu du PIC.
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30 mars 2018 10:35