Retour de Congrès
… Gonflée à bloc, enrichie de la qualité des échanges, éblouie de la diversité des expériences, émue de la franchise des témoignages…
… Pleine de courage pour défendre nos idées, nos métiers, nos envies…
… Consciente plus que jamais quand même des difficultés qui nous attendent, que ce soit vis-à-vis de la direction ou de nos collègues syndiqués ou non…
… Fière de nos forces malgré notre faiblesse apparente, celles que donne le travail collectif dans son sens le plus noble…
… Détendue d’avoir autant ri malgré la gravité des sujets qui nous préoccupaient…
… Et pour tout cela, je voulais prendre la plume et vous dire à tous : merci.
Et puis, je suis retournée à la réalité, on est lundi et je suis en colère : dans ma banette, pourtant, j’ai trouvé deux cadeaux
, je sais, on dira que je suis ingrate, mais cela ne m’a pas fait autant plaisir que cela aurait dû…
D’abord, deux places de cinéma, bon, on ne reviendra pas dessus, un collègue s’est déjà exprimé sur le sujet… pour un film qui présente une certaine confusion entre deux de nos métiers (formateur et conseiller en bilan de compétences), mais c’est du cinéma, pas de raison qu’on y colle trop à la vérité… ce n’est sans doute pas le plus grave.
J’ai beaucoup moins aimé encore le deuxième cadeau : intitulé « Refonder l’Afpa au quotidien », il s’agit d’une jolie plaquette en quadrichromie de 44 pages sur papier glacé, format 22×22. Sans parler du coût d’un tel document, à quoi cela sert-il ??? Il va partir à la poubelle sans être lu dans la majeure partie des cas.
M. Barou nous incite à « voir le verre à moitié plein », mais qu’en est-il quand pour 7,2% des salariés la coupe est pleine et qu’ils s’absentent en moyenne 4,5 semaines par an ??? (cf. bilan social 2013)
Quelques perles, au hasard :
« Saisir la nouvelle chance » : qui d’entre nous ne demanderait pas mieux s’il n’avait le sentiment que cette « nouvelle chance » n’est pas un nouvel enfumage ?
Que dire encore des pages vantant les « collectifs de formateurs » ou le dispositif itinérant, que nos directions s’appliquent à démolir ces dernières années ?
Le comble serait-il atteint quand on lit « moins d’administration, plus de qualité », et que l’on connaît la surcharge chronique des différents personnels administratifs, sans compter ce qui est maintenant demandé à tous sous le prétexte de normes « qualité » ?
Et l’on s’interroge nous aussi (même si on n’est pas de la génération Y) : « travailler, pour qui, pour quoi ? »
2 juillet 2014 6:40