Versant SUD Juin 2015
News du National :
Le président Barou est venu rencontrer les élus de CCE le mardi 9 juin pour les éclairer sur les ‘bonnes nouvelles’ fêtées avec le personnel tout récemment, notamment la transformation de l’association AFPA en Établissement Public Industriel et Commercial ( EPIC) – et le ‘retour’ de l’AFPA dans le SPE ( Service Public de l’Emploi).
Rappelons tout d’abord que ce statut d’EPIC ne va pas faire des salariés de l’AFPA des fonctionnaires…nous resterons sous statut privé….et comme vous allez le lire ci dessous, ce n’est ni certain ni pour tout de suite…..et il y a quelques conditions dont nous avons longuement débattu avec le président toujours plus réaliste devant le CCE que sur ses vidéos de propagande….
Barou a expliqué que seule la transformation de l’AFPA association en EPIC allait nous permettre de pouvoir recevoir en cadeau de l’état le patrimoine (les bâtiments) super ! Bon d’accord, on ne prendra pas tout (l’AFPA va refuser les centres trop délabrés), il faudra que l’AFPA paye l’entretien et les impôts locaux…et les intérêts des emprunts qu’elle va pouvoir contracter grâce à la garantie du propriétaire qu’elle sera devenue….Ça c’est vraiment une bonne nouvelle : l’AFPA va pouvoir enfin s’endetter – un peu plus – ! Mais au fait pour quoi faire ? Pour pouvoir avoir plus d’activité ? Pas directement en tout cas….peut être pour payer ses dettes qu’elle a nombreuses…
L’activité, elle manque déjà en 2015 : à fin avril il manque 20 millions de chiffre d’affaires par rapport aux prévisions déjà pessimistes (rappel déficit 2014 104 millions d’euros, qui fait suite à 150 en 2013…).
Justement, on a demandé à parler activité avec le président qui ne l’avait pas prévu ( sujet qui fâche): il constate et regrette avec nous que les régions ne donnent toujours pas plus à l’AFPA, que le CPF (Compte Personnel de Formation) qui remplace le DIF ne décolle pas et qu’il faudra encore beaucoup de temps pour cela, que le marché entreprise reste faible, l’international nul…Bref les budgets des 3 prochaines années ont déjà été revus à la baisse et le retour à l’équilibre s’éloigne…
(heureusement on va peut être pouvoir emprunter voir plus haut).
En attendant, zéro augmentation pour les salariés
( enfin, pas pour tous, voir plus bas).
Le président ensuite se réjouit que la place de l’AFPA soit ré affirmée dans le SPE (Service Public de l’Emploi)
tout en reconnaissant que le SPE n’est plus ce qu’il était, loin d’être une garantie d’activité pour l’AFPA… il a même avoué que c’était presque une coquille vide, où l’on côtoie notamment Pole Emploi, avec lequel les relations ne sont toujours pas au point…Le président reconnaît un dialogue difficile et nous a dit preneur de toutes les idées pour améliorer nos relations avec PE! Être dans le SPE, c’est bien pour discuter et avoir de l’info mais pas grand chose d’autres….
Pour revenir à l’EPIC, il y a malheureusement des contreparties à la dévolution du patrimoine , et la première est de taille : les activités de l’EPIC devront être des activités non satisfaites par le marché concurrentiel et UNIQUEMENT ces activités qui vont être scrupuleusement contrôlées par l’état ( rendus compte et compte rendus à prévoir…) Mais Barou lui même avoue que ce n’est pas encore très clair ( le ministre est resté très vague pour ne fâcher personne nous a dit Barou) C’est pourtant un point capital !
Si on s’en tient à cela, seules les activités non soumises à appel d’offre (à l’heure actuelle l’ingénierie ou la certification par exemple) pourront être assurées par l’EPIC et son personnel…Barou souhaite donc que l’état décide que par exemple la formation des publics les plus éloignés de l’emploi rentre dans ce lot. (Reste à définir clairement ce qu’est un public éloigné de l’emploi)…C’est à ne plus rien comprendre : la formation de tous les demandeurs d’emploi est actuellement gérée par les régions, qui la soumettent à appel d’offre…donc c’est du concurrentiel ! L’état enlèverait donc aux régions cette prérogative ?? Impossible : Rebsamen lui même, vient de rappeler que cette gestion restera aux régions, qui risquent en plus pour beaucoup d’entre elles de changer de bord politique en décembre 2015 et seront donc encore moins (est ce possible?) sensibles aux injonctions du gouvernement Valls….
Si Barou a raison, c’est 80% de l’activité actuelle de l’AFPA qui va être assuré par l’EPIC…mais si ce sont bien uniquement les activités non soumises à appel d’offre, on tombe à 20%….Barou a dit que si c’était 20%, il refusera l’EPIC dans lequel il a prévu de loger 90% des salariés…
Pour assurer les activités concurrentielles Il faudra donc une seconde structure juridique et ce serait une SCIC (Société Coopérative Industrielle et Commerciale). Seuls les commerciaux devraient être rattachés à cette société mais c’est encore imprécis. De toute façon pour tous, ce serait transparent par rapport à la situation actuelle (seul un changement de nom en haut de votre bulletin de paye a dit le président histoire de rassurer le personnel…). Et puis Barou a dit qu’il présiderait les deux, l’EPIC et la SCIC. Par contre niveau comptabilité, ça risque de ne pas être triste…. Et combien de nouveaux hiérarchiques avec ce montage ? on craint le pire….
La seconde condition à la division de l’AFPA en deux entités ( EPIC et SCIC) c’est que tout le dossier (dévolution du patrimoine, missions et leur répartition, etc)soit accepté par la commission de Bruxelles……le dossier est en cours d’élaboration et sera présenté d’ici quelques mois ( Barou espère début 2016) à la commission. C’est le gouvernement français qui va présenter le dossier mais celui ci serait préparé par la direction de l’AFPA…dossier très complexe nous a dit le président qui a dit qu’il fallait aussi compter avec les susceptibilités des uns et des autres…..On a donc compris que , de l’aveu même du président, ce n’est pas gagné….
Et les représentants du personnel ont commencé à trouver que cela fait beaucoup d’incertitudes, incertitude sur les missions, sur l’apport du SPE, sur l’activité, sur les statuts à venir et inquiétude immédiate sur l’activité de 2015. Réponse du président : ‘ vous allez avoir du mal à convaincre les salariés que les nouvelles ne sont pas bonnes’….ah bon? Parce que d’inviter les salariés à partager un croissant et un café ça suffit à les rassurer ? Ça fait longtemps que les salariés ont appris à se méfier des (fausses) bonnes nouvelles…..
Et puis il y a toutes celles que la direction ne vous donne pas : savez-vous par exemple qu’en région Île de France, le salaire moyen mensuel des 10 salariés les mieux payés est passé de 6 700 euros à ….9 300 euros entre 2012 et 2014 ? vous avez bien lu MENSUEL……nous , on vous le dit, les temps sont durs…mais pas pour tous !
Prochain CCE : le 23 et 24 juin et un CCE extraordinaire le 30 juillet pour cause de situation économique délicate…
News du Régional
En région Auvergne, les Comités Régionaux d’Établissement ( CRE) se suivent mois après mois. Comme il ne s’y passe pas grand chose, on n’a pas grand chose à vous raconter…c’est une instance qui permet d’avoir régulièrement les chiffres ( nombre de salariés, activités, projets) mais en Auvergne, la gestion est assez simple : dés qu’un atelier perd son formateur ( départ en retraite ou autre), soit on le ferme ( cas à Montluçon, Le Puy, Aurillac et bien sûr Saint Flour ) soit on le remplace quelque temps par un CDD pour mieux le fermer plus tard….pas d’ambition folle côté direction…C’est comme ça qu’on a perdu 40 salariés CDI en 5 ans et que l’activité baisse proportionnellement…sans parler du personnel administratif non remplacé sous le motif que les ratios étant bien meilleurs ailleurs, les présents n’ont qu’à faire plus et mieux !
Seul fait marquant, on a changé de directeur régional : c’est Vincent Demas, DR Rhône Alpes qui désormais préside. Le climat n’a guère changé : du flegme Mullerrien, on est passé au flegme Demassien…Les élus ont beau démontrer que si on baisse les effectifs et ferme les ateliers, impossible d’augmenter le chiffre d’affaires de la région en constant déficit, pas de réaction et ça va empirer puisque désormais chaque nouveau départ permet au DR de faire le choix de conserver telle ou telle spécialité et son plateau technique en comparant les deux régions, l’Auvergne et Rhône Alpes! Les choix se font forcément au détriment des salariés de l’une ou l’autre région …ou comment mettre les salariés en concurrence…..
Quant aux ‘affaires’ (licenciements au Puy par exemple) qui tiennent bien occupé(e)s (les langues de) certains il faut rappeler l’adage : ‘qui n’a qu’un son n’a qu’une cloche’….à moins que ‘ il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir’ soit mieux adapté ?
Dernière minute : le départ de Steve Hans ( qui semblait ne plus trop y croire) et l’arrivée d’une ancienne directrice régionale Haute Normandie à recaser…elle sera donc Directrice de Beaumont…pas vraiment une promo mais c’est toujours bon à prendre….
11 juin 2015 7:03